En piste avec XR Montpellier, 300 mètres de pubs à piétiner

 

« Mesdrames et Mauxsieurs, pour vos hagards et ragaillardis, nous allons aujourd’hui dérouler la plus grande auto-piste de la publi-inciter. Droit de cité dans tous nos esprits. Nous remercions à l’occasion bien chaleureusement notre mai-maire Michaël Delafosse, sans fausse modestie, pour embrelle-enlisement de notre ville dans la publi-inciter. Montpellier, métropole cuturelle, mais de quelle culture ? Vous la voyez parfois, vous la verrez pourtant, vous la verrez partout, la publi-inciter vous attend à tous les arrêts du tram-tram quotidien. »

Mégaphone en main, le M. Loyal avertit les chalands. « Fermeture des musées, artistes muselés, on emmure, on emmurmure la culture, mais si vous voulez encore vous cultiver, une virée en voiture vers le super-hyper-marché. Ouvert à double-tour la tour des vertus, des consomme sans sommation, clusters assurés pour hipsters saturés. Que vaut un Basquiat, un Matisse ou un Picasso alors que les rayons de votre super-hyper de proximité vous font miroiter jolis paquets colorés de basquettes, de saucisses ou cacahuètes. »

Ce jeudi 28 janvier, de 15 à 16 heures, le groupe montpelliérain du mouvement de désobéissance civile Extinction Rébellion (XR) a mené une action de sensibilisation destinée au grand public. De la fontaine des Trois-Grâces au kiosque de l’esplanade Charles-de Gaulle, 188 affiches ont été scotchées au sol pour former ce qui devait être « la plus longue ligne de publicités au monde », comme le dit une militante, toute contente de voir les gens marcher dessus. Performance à battre : 319,5 mètres. Le défi est lancé aux autres groupes locaux d’Extinction Rébellion, et de manière plus large à toutes les associations qui luttent contre l’invasion de la publicité, en ville et ailleurs.

« La publicité a beaucoup de torts, explique Marie. Elle pousse à la surconsommation, ce qui induit une surproduction, ce qui est toxique pour l’environnement, on le sait. On ne peut pas produire des milliards d’objets, notamment le textile, qui sont jetés peu de temps après l’achat. On dénonce aussi la publicité parce qu’elle colonise nos imaginaires, elle…

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Auteur: Matt