En pleine croissance, le réseau Biocoop est contesté sur le plan social

Les clients jouent des coudes pour entrer dans le magasin. Devant l’enseigne Biocoop-Le retour à la terre, dans le 5e arrondissement de Paris, une quinzaine de salariés manifestent, samedi 12 septembre. Samuel, Konstantin ou encore Lætitia prennent la parole. Le micro lâche au bout de quelques minutes, obligeant les employés à crier leurs revendications dans un mégaphone de fortune : la revalorisation des salaires et le droit à une rupture conventionnelle sont dans toutes les bouches. Ils s’adressent parfois à leur dirigeante, Catherine Chalom, également dirigeante d’un autre magasin Biocoop. « La direction voulait y instaurer le travail du dimanche à la rentrée, raconte Konstantin, mais elle a fini par reculer » à la suite du piquet de grève du dimanche 6 septembre, avenue Philippe-Auguste (11e).

Les salariés peuvent compter sur le soutien d’un fournisseur, la Conquête du pain, boulangerie bio autogérée ouverte à Montreuil (Seine-Saint-Denis), qui a livré des cagettes vides. La contestation sociale a éclaté le 9 juillet, après l’annonce de la mise en vente des deux magasins à la sortie d’un confinement difficile. « Pendant cette période, on nous poussait à prendre des congés, mais on ne savait pas que notre prime serait proratisée selon le nombre d’heures travaillées », dit Konstantin.

Une journée nationale de grève a donc été organisée. Une trentaine de salariés représentant six magasins Biocoop (dont ceux de Strasbourg et Poitiers) se sont joints au cortège de la manifestation parisienne, le 17 septembre, organisés par les syndicats pour protester contre la politique sociale du gouvernement. Parmi eux, Maeva, employée à la Biocoop Coquelicot, à Strasbourg (Bas-Rhin), justifie sa colère : « Pendant le confinement, on bénéficiait d’un seul jour de repos. Notre chef a viré deux personnes…

Auteur : Reporterre
La suite est à lire sur : reporterre.net