La Terre Sainte est en guerre. Le territoire, grand comme la Bretagne, abrite 15 millions d’habitants. Juifs et musulmans à parité. Au milieu 350 000 chrétiens. La moitié sont natifs de cette terre, l’autre sont des migrants.
Beaucoup d’entre nous sommes réduits au silence devant la violence, devant la haine qui saisit les cœurs et vient sournoisement frapper à la porte du notre pour nous entraîner dans sa folie.
La communauté chrétienne n’est pas uniforme. Les chrétiens d’expression hébraïque comptent parmi eux des Israéliens. Ils réagissent comme leurs compatriotes juifs, souffrent dans leur chair les massacres qui auraient pu être le leur. Quatre migrants chrétiens ont trouvé la mort dans les villages bordant la bande de Gaza.
Les chrétiens natifs de cette terre sont palestiniens, quelle que soit leur nationalité, leur langue maternelle est l’arabe, l’histoire de la Palestine est la leur. Tandis que l’Occident craint que le conflit ne soit exporté chez lui, beaucoup ont le sentiment que c’est l’Occident qui a importé ici ses combats civilisationnels. En invoquant le droit d’Israël à se défendre, l’Occident lui donne le permis de tuer leurs coreligionnaires et lui laisse caresser l’idée de les chasser de la terre où ils sont les gardiens de la foi chrétienne.
L’instrumentalisation en Occident de leur sort les plonge dans la colère
L’instrumentalisation en Occident de leur sort les plonge dans la colère quand, en prétendant les défendre, on les pousse finalement à quitter leur pays.
Ce n’est pas politiquement correct de le dire mais les chrétiens natifs de Terre Sainte ont peur de ceux des juifs qui estiment que la terre est exclusivement la leur.
Taybeh, le dernier village entièrement chrétien de Cisjordanie a été attaqué trois fois en une semaine par les colons juifs. Ils sont pris en étau. Comme les autres chrétiens de Cisjordanie, les habitants ne craignent pas l’islam…
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Auteur: Marie-Armelle Beaulieu, à Jérusalem