Alès (Gard), reportage
« L’Internationale » raisonne sous les platanes de l’avenue Louis Blanc, rue principale d’Alès. En cette matinée du samedi 15 juin, la capitale des Cévennes, et sous-préfecture gardoise, s’anime grâce à une sono syndicale. Sur le camion, un arc-en-ciel de drapeaux CGT, CFDT, Sud Solidaires, Confédération paysanne ou encore Snep-FSU se dresse. À côté, des militants portent ceux de La France insoumise (LFI), du Parti communiste français (PCF) ou de Génération⸱s. Responsables syndicaux et politiques déploient fièrement leur nouvelle banderole « Front populaire cévenol ».
L’image ressemble à une redite des manifestations contre la réforme des retraites. Mais ici comme ailleurs en France, l’alliance, pour une échéance électorale, est inédite. « On a toujours respecté la charte d’Amiens [symbole de l’indépendance du syndicalisme par rapport au politique], syndicats et partis faisaient chacun leur travail. Mais là, on ne s’est pas posé de question, on s’est tout de suite mobilisés », raconte Didier Marion, porte-parole de la Confédération paysanne du Gard.
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Environ 400 personnes sont présentes, le noyau dur des militants de gauche locaux. La manifestation a beau être loin des chiffres atteints lors des manifestations contre la réforme des retraites, règne un sentiment d’une mobilisation historique.
« Tous les sympathisants m’appellent pour me demander comment on s’organise », témoigne Didier Marion. « C’est par dizaines que les gens s’inscrivent pour participer à la campagne, les équipes s’étoffent », se félicite Michel Sala, candidat à sa réélection sous la bannière Nouveau Front populaire. En 2022, il a été l’unique député de gauche (LFI) à être élu sur les six circonscriptions du Gard. Quatre sont allées au Rassemblement national (RN) et une à…
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Auteur: Marie Astier