Énergie : le plan de Strasbourg pour limiter la facture

Strasbourg (Bas-Rhin), correspondance

La sobriété plutôt que l’austérité. Lundi 26 septembre, la maire de Strasbourg Jeanne Barseghian (Europe Écologie-Les Verts) a profité du conseil municipal de rentrée pour présenter aux élus le plan de sobriété énergétique annoncé dès la fin de l’été. Un calendrier qui ne doit rien au hasard : les contrats d’approvisionnement en gaz de la collectivité arrivaient à échéance en septembre. Ils ont été renégociés en août à des prix trois à quatre fois plus élevés. Ceux de l’électricité doivent être renouvelés d’ici décembre dans un contexte tout aussi tendu.

Conséquences : à consommation égale, la Ville prévoit 6 millions d’euros de dépenses supplémentaires et une facture énergétique s’élevant à 17 millions d’euros en 2022. En 2023, cette dernière pourrait même doubler et représenter 8,3 % du budget de fonctionnement. Pour limiter la dépense – et économiser 6 millions d’euros par an — la municipalité cherche à diminuer sa consommation énergétique de 10 %. Elle prévoit de baisser le chauffage à 19 °C dans les bureaux, les cantines et les écoles, à 21 °C dans les crèches et à 14 °C dans les gymnases. 840 sondes seront déployées pour mesurer et ajuster la température en temps réel. En revanche, la proposition de fermeture de l’université de Strasbourg pendant deux semaines supplémentaires cet hiver n’était pas du fait de la municipalité.

Bâtiments publics et monuments éteints à partir de 23 heures

Le plan de sobriété prévoit également de diminuer l’éclairage public « hors axes structurants » en éteignant les secteurs résidentiels entre 1 heure et 5 heures à partir du mois de novembre et les bâtiments publics et monuments à partir de 23 heures dès octobre. À l’exception – notable – de la cathédrale. Les illuminations de Noël devraient quant à elles connaître une diminution de 20 %. Enfin, la Ville dit avoir amorcé un dialogue avec JC Decaux pour élargir le créneau d’extinction de ses panneaux publicitaires au-delà de 1 h-6 h. À partir d’octobre, elle ne diffusera plus ses campagnes de communication institutionnelle sur les panneaux numériques situés dans les abribus.

Du côté de l’opposition, on se dit d’accord sur le fond pour mieux critiquer la forme. Si ces mesures « vont dans le bon sens », pour Pernelle Richardot, élue socialiste, « elles arrivent bien tardivement ». Et bien qu’il s’agisse d’un sujet « qui concerne tout le monde,…

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Auteur: Reporterre