Énergie : RTE présente son scénario de sobriété, Macron n'est pas intéressé

RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité haute tension, a dévoilé mercredi 16 février ses derniers scénarios de mix énergétique pour 2050 — les tant attendus scénarios de « sobriété » et de « réindustrialisation profonde ».

Ces derniers sont venus compléter les mix énergétiques présentés en octobre 2021. L’objectif était de présenter les différents scénarios possibles permettant de garantir la sécurité d’approvisionnement et d’atteindre la neutralité carbone — c’est-à-dire un équilibre parfait entre les émissions de gaz à effet de serre et leur absorption par des puits de carbone tels que la forêt, les sols, etc. — d’ici la moitié du siècle, conformément aux engagements climatiques de la France.

Ce qui change, ce sont les trajectoires de consommation étudiées. Les mix présentés en octobre correspondaient à la trajectoire dite « de référence » de l’évolution de la consommation électrique, qui prévoit d’atteindre 645 térawattheure (TWh) en 2050. Et c’est sur cette base incomplète que les médias avaient alors discuté et que M. Macron avait pu annoncer la construction de nouveaux réacteurs début novembre. Dans le complément publié le 16 février, RTE a approfondi deux autres trajectoires : une trajectoire dite « de sobriété », visant 555 TWh à la moitié du siècle, et une autre dite de « réindustrialisation profonde », visant 745 TWh. « Ces nouvelles conclusions complètent nos dix-huit enseignements du 25 octobre, elles ne s’y substituent pas et ne les contredisent en rien », a assuré Xavier Piechaczyk, le président du directoire, lors d’une conférence de presse.

Le scénario de sobriété décrit « une inflexion structurelle qui porte sur les modes de vie », notamment sur la question du logement, du travail, des déplacements et de la production de biens. « Cette évolution des consommations permet de soulager la contrainte sur les capacités de production de renouvelables nécessaires », souligne RTE. En clair, ce scénario nécessiterait moins d’éolien terrestre, en mer et de solaire photovoltaïque que celui de référence. Mais l’implantation de renouvelables sur le territoire français devrait tout de même s’accélérer. « Et notamment dans les mix “100 % énergies renouvelables” qui restent assujettis à des rythmes significativement plus élevés de déploiement des renouvelables que ceux observés aujourd’hui », explique RTE.

Le choix de Macron : la consommation…

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Auteur: Violaine Colmet Daâge Reporterre