Après le vote laborieux de la loi immigration, le 19 décembre dernier, certains espèrent une recomposition des forces à gauche capable de générer une mobilisation d’ampleur contre ce texte. Le recours déposé par les partis de la Nupes au Conseil constitutionnel a donné du temps aux forces sociales et politiques pour s’organiser. Deux dates ont été annoncées et organisées séparément – le 14 et le 21 janvier – avant le rendu de la décision du Conseil, le 25 janvier.
Malgré des températures négatives, ce dimanche 14 janvier, des dizaines de milliers de manifestant.e.s ont battu le pavé contre la loi immigration partout en France. À Paris, les groupes organisateurs ont annoncé 25 000 personnes. Portée par les collectifs de sans-papiers, la manifestation était émaillée de cortèges dynamiques et déterminés à obtenir le retrait de la loi et plus encore, la régularisation de tous les sans-papiers.
Je ne comprends pas les logiques racistes du pouvoir, ça ne correspond pas à ce qu’on vit au quotidien.
Étienne
« On ne doit pas attendre le Conseil constitutionnel, mais exiger dès maintenant le retrait total et définitif de la loi », lance Mody, militant au collectif des sans-papiers (CSP) de Montreuil. Cette revendication apparaît naturelle dans la bouche de beaucoup de manifestant.e.s, en colère contre « des conditions d’accueil de plus en plus terribles et une hypocrisie du pouvoir qui exploite les sans-papiers au travail », selon Étienne. Habitant Bagnolet, il témoigne : « On y vit en paix, en acceptant les différences. Je ne comprends pas les logiques racistes du pouvoir, ça ne correspond pas à ce qu’on vit au quotidien. »
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Auteur: Giovanni Simone