Engie, Perenco, Macquarie, les entreprises de la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher

La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, ne peut pas gérer les dossiers liés à Engie en raison d’un risque de conflit d’intérêts, selon un décret publié le 12 juillet au Journal officiel. Le mari de la ministre, avec qui elle est en procédure de divorce, est en effet président d’Engie Global Markets, la plateforme trading d’énergie du groupe énergétique, et membre du comité exécutif de l’unité Global Energy Management & Sales.

Agnès Pannier-Runacher était déjà soumise à des restrictions sur les dossiers liés à Engie depuis début 2019 en tant que secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie puis en tant que ministre déléguée à l’Industrie, alors qu’elle était encore en couple avec M. Pannier. Ces restrictions devraient être levées, dès lors que leur convention de divorce sera pleinement validée, a assuré le cabinet de la ministre à l’AFP.

Le 22 juillet, la ministre n’a ainsi pas pu participer au débat à l’Assemblée nationale concernant l’implication d’Engie dans la construction d’un terminal méthanier. Cette disposition favorisant les énergies fossiles a été intégrée par le gouvernement dans la loi sur le pouvoir d’achat.

Paradis fiscaux

Dans ses précédentes fonctions, Mme Pannier-Runacher faisait aussi l’objet de restrictions sur les dossiers liés à Compagnie des Alpes et au secteur du tourisme, à l’entreprise de nettoyage et d’hygiène Elis, à la compagnie maritime Bourbon corporation et au groupe australien de services financiers Macquarie, pour lesquels elle a travaillé à diverses fonctions. Macquarie est impliquée dans les autoroutes françaises et a localisé plusieurs de ses fonds dans des paradis fiscaux.

La ministre de la Transition énergétique est par ailleurs la fille de Jean-Michel Runacher, ex-directeur général et toujours administrateur de la compagnie pétrolière Perenco. Perenco est une des compagnies pétrolières les plus polluantes et les moins respectueuses des populations indigènes, comme Nicolas de La Casinière l’a raconté dans Les saboteurs du climat, publié par Le Seuil et Reporterre.

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Auteur: Reporterre