(Énièmes) leçons de journalisme, par Franz-Olivier Giesbert

L’éditorialiste du Point Franz-Olivier Giesbert était l’invité de l’émission « Quotidien » le 20 octobre, pour la promotion de son livre Histoire intime de la Ve République, tome 2 : la belle époque (Gallimard). Ambiance nostalgie et cirage de pompe, avec en prime… une petite leçon de journalisme politique.

Chez « Quotidien », on aime cajoler les puissants et ceux qui les ont côtoyés. Yann Barthès est maître en la matière et se félicite, à ce titre, de recevoir « une institution » : « Journaliste, écrivain, patron de presse, mémoire de la politique française, il publie le deuxième tome de son Histoire intime de la Ve République. » Bref, un accueil en grande pompe.

Pour un instant nostalgie, l’éditorialiste revient sur ses débuts en tant que journaliste politique dans les années 1970 :

J’étais un peu le petit con, j’étais pas du tout comme les autres. D’ailleurs, ils étaient parfois un peu gênés, mais en même temps j’amusais, parce que mon truc… très vite, j’ai compris qu’il faut leur plaire. Parce que toutes les personnalités politiques, ils [sic] considèrent les journalistes comme des emmerdeurs, pas du tout parce qu’ils cherchent la petite bête, [mais] parce que leur conversation est insipide, toujours des questions sur ceci, sur cela. Donc j’essayais de les amuser, je racontais des histoires drôles, y’en a plein, je leur racontais les derniers potins – qui couche avec qui par exemple – et très vite vous avez un sourire.

Le journalisme d’élite à son paroxysme.


Après ce retour historique, Yann Barthès nous plonge dans l’ouvrage de Franz-Olivier Giesbert. L’occasion pour ce dernier de développer sa vision du journalisme politique :

Yann Barthès : Alors comme toujours chez Giesbert, des portraits fantastiques, quelques lignes et hop le résumé génial d’un personnage important. Un exemple, je vais vous le lire et c’est à vous de me dire qui c’est : « Haut perché, les narines à l’affût, prêt à avaler la mer, les poissons, les bigorneaux, il haletait comme un chien, galopait… »

Julien Bellver : Chirac ?

Y. B. : Oui.

Franz-Olivier Giesbert : Vous continuez.

Y. B. : Oui : « Galopait comme un cheval, copulait comme un lapin et s’empiffrait comme un cochon. Tout en lui faisait ventre. »

Paul Gasnier : Ouais Chirac…

Y. B. : Oui vous avez bien trouvé. On a une photo de lui et vous, regardez. Qu’est-ce que vous faites là ?

F.-O. G. : On était allé déjeuner ensemble au Mas du Langoustier, et à mon avis…

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Auteur: Sophie Eustache Acrimed