Enjeux de la réforme des retraites : à Montpellier, le décryptage de Michael Zemmour



Michael Zemmour lors du congré de la FSU – capture d’écran de la retransmission de son intervention. Crédit : FSU

Une heure avant le rassemblement prévu devant la préfecture, deux cents personnes se pressent lundi soir dans une salle trop exiguë pour les accueillir à l’université Paul Valéry-Saint Charles. Des gens de tous âges, jeunes pour la plupart, faute de sièges suffisants, s’assoient par terre ou se groupent au-dehors près des portes tenues ouvertes pour assister à une conférence intitulée « Les enjeux des retraites » et débattre avec Michaël Zemmour. L’économiste dont les interventions médiatisées récemment ont apporté des arguments aux opposants à la réforme des retraites, est économiste au Centre d’économie de la Sorbonne, maître de conférence, codirecteur de l’axe « Politiques socio-fiscales » du LIEPP et  coauteur du livre « Le système français de protection sociale » (La Découverte).

   « Quelle passion pour l’économie, incroyable ! », s’est-il exclamé en préambule à son exposé de quarante-cinq minutes environ. C’est que la tension est montée de plusieurs crans ces derniers jours, et qu’une épreuve de force est engagée entre le pouvoir et la résistance populaire. On multiplie les regroupements dans les facs, sur les lieux de travail, aux carrefours, dans les rues, on cherche à clarifier l’argumentaire contre une réforme imposée par une succession de fausses justifications (de l’argent pour l’éducation, le sauvetage d’un système au bord de la faillite…), et on renforce la détermination à obtenir le retrait d’une réforme révélatrice d’un projet politique de régression sociale.

  Le chercheur en économie, travaillant sur le financement de l’Etat social, a développé son exposé en trois temps : d’abord une mise en perspective de cette réforme, ensuite son « portrait robot », enfin ses conséquences. Il a précisé qu’une partie de la question porte sur le fond, c’est-à-dire la partie économique dont il traite, et que l’autre est d’ordre politique, ce dont on peut débattre. Reconnaissant que la retraite et la sécurité sociale concernent tout le monde, il n’est pas surpris par l’ampleur du mouvement.

  L’historique rappelle trois temps dans l’évolution. D’abord le projet du CNR et la mise en place en 1945 du système par répartition avec un taux de remplacement très faible (40% du salaire), pour une retraite à taux plein à 65 ans. Puis une phase de progrès…

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Auteur: Le Poing