Enquête : pêche destructrice dans l’océan Indien

Lire le rapport d’enquête (en anglais).

Murs de la mort, DCP, sennes… l’ingéniosité humaine au service du pire

Les constats du rapport d’enquête sont alarmants :

  • Les grands filets maillants dérivants, appelés “murs de la mort” et pourtant interdits par l’ONU il y a 30 ans, continuent d’être massivement utilisés et de décimer la vie marine. Les équipes de Greenpeace ont été témoins de l’utilisation de filets maillants par sept bateaux en même temps, créant ainsi des “murs de filets” de plus de 30 km de long, et de prises accessoires d’espèces en danger comme les diables des mers (raies manta géantes mobula birostris). Les populations de requins et de diables des mers se sont effondrées d’environ  85 % dans certaines parties de l’océan Indien au cours des dernières décennies.

Diable des mers capturé accidentellement dans les filets d’un thonier battant pavillon iranien.Février 2021, © Abbie Trayler-Smith / Greenpeace

  • La pêche aux calamars est en plein essor, avec plus d’une centaine de navires industriels opérant dans la région hors de toute réglementation internationale. Le calamar est un maillon essentiel de la chaîne alimentaire des écosystèmes pélagiques, et sa pêche incontrôlée pourrait à terme menacer des populations de cétacés et d’oiseaux de mer qui s’en nourrissent.

Navire chinois pêchant le calamar dans l’océan Indien.Février 2012, © Abbie Trayler-Smith

  • Le thon, notamment le thon albacore, est toujours victime de surpêche (thoniers senneurs). Les différents plans de sauvetage adoptés par la communauté internationale ces dernières années ont été sans effets, principalement car ils ne s’attaquaient pas aux problèmes cruciaux de l’utilisation des dispositifs de concentration de poissons (DCP) et des quotas de pêche trop importants.

Dispositif de concentration de poissons dans l’océan Indien.© Will Rose / Greenpeace

  • Les pêcheries sont très mal gérées, et les institutions chargées de leur contrôle inopérantes. Ainsi, en mars dernier, aucune résolution n’a été adoptée lors de la dernière réunion de la Commission des thons de l’océan Indien (CTOI), l’organisation intergouvernementale censée organiser la gestion des ressources thonières. Face à la surpêche du thon albacore et patudo, les États côtiers, notamment les Maldives et le Kenya, ont proposé de réduire les prises de ces espèces et de limiter le nombre de DCP. Mais les États européens, soutenus par certains pays asiatiques comme la Corée…

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Auteur: Greenpeace France