Enquête sur les jets de la République : notre méthodologie

Pour réaliser cette enquête sur les jets de la République, nous avons retracé l’historique des voyages effectués par les sept avions de l’escadron ET 60 via le site en open source ADSB Exchange. Pour ce faire, nous avons récupéré les immatriculations de ces avions – des informations disponibles sur Internet – et nous avons recensé systématiquement leurs vols depuis le 1er janvier 2022.

Voici les immatriculations suivies : F-RAFA, F-RAFB, F-RAFC, F-RAFD, F-RAFP, F-RAFQ et F-RARF

Depuis cette date, nous avons ainsi répertorié plus d’un millier de vols effectués par ces avions. Mais cet escadron ayant d’autres fonctions (militaire, transport médical, entraînement…) que le transport du président de la République ou d’un membre du gouvernement, nous avons ensuite cherché à isoler les vols qui ont servi dans le cadre d’un déplacement présidentiel ou ministériel.

Dans ce but, nous avons croisé plusieurs sources :

 le numéro d’identification du vol

 les agendas officiels du président de la République et des ministres

 les comptes Twitter du président de la République et des ministres

Jets gouvernementaux

Exemple des informations disponibles : ici un falcon immatriculé F-RAFP (qui fait partie de l’escadron ET 60), avec le numéro d’identification du vol CTM0008, signifiant qu’il est affrété pour l’Élysée ou le gouvernement. Il s’agit d’un vol Paris-Angers, le 15 mars 2022, qui correspond à la venue d’Emmanuel Macron, Gérald Darmanin et Marlène Schiappa sur place à cette date.

Capture d’écran ADBS Exchange

Les numéros d’identification des vols transportant un membre du gouvernement ou le président de la République sont presque systématiquement sous la forme CTM000x où x est un nombre entre 1 et 12. Ainsi, lorsqu’un vol avait un tel numéro, nous nous sommes assuré que le chef de l’État ou un ministre était bien sur place le jour en question, à l’aide de son agenda officiel, de son compte Twitter (la plupart des ministres et le chef de l’État publient des images de leur déplacement) et des médias, notamment la presse quotidienne régionale (PQR) et les chaînes d’information en continu. Cette dernière source nous a également permis de vérifier que les horaires des déplacements correspondaient bien aux horaires de vol du jet.

Évidemment, sauf rare cas de vidéos prises sur le tarmac d’un aéroport, nous n’avons aucune preuve formelle que telle ou telle personne était dans ce jet. Nous avons cependant jugé…

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Auteur: Pierre Jequier-Zalc