Enseigner l’empathie aux enfants

La plupart des gens pensent que l’empathie – ou la capacité de se mettre à la place d’une autre personne – est une qualité innée, mais ce n’est pas le cas. On peut l’apprendre. Des recherches ont montré que la lecture peut aider les enfants à la développer, en leur permettant de se mettre dans des situations très différentes de la leur et de réfléchir à ces expériences.

D’autres arguments en faveur de l’enseignement de l’empathie viennent d’un programme intitulé « La Semaine de l’empathie », avec lequel j’ai travaillé. Il consiste à montrer aux élèves des films documentaires issus de différentes cultures et conçus pour inspirer de l’empathie. Les premiers résultats dont nous disposons (avant relecture par d’autres scientifiques) suggèrent qu’une semaine à peine de cours à partir de ces films améliore la conscience émotionnelle des participants.

En outre, dans des travaux réalisés avec des écoles, j’ai constaté que les apprentissages intégrant l’empathie peuvent aussi aider les élèves à accroître leur créativité.

Différents niveaux d’empathie

Notre empathie varie en fonction de tout un ensemble de facteurs, notamment les traits de personnalité, les gènes et l’environnement. La recherche a prouvé qu’une part de notre empathie – et pas tant que ça – est génétique, autour de 10 %. Cela veut dire que, potentiellement, une grande partie peut être acquise au cours de nos interactions quotidiennes. Mais aussi que nous pouvons perdre notre empathie en grandissant. Des travaux menés auprès d’un jeune public de cinq à neuf ans ont permis de mesurer leur degré d’empathie face à des scénarios décrivant des injustices sociales concernant d’autres enfants, de différentes origines.

Des étudiants s’aidant les uns les autres pour monter d’une marche à l’autre d’un podium

L’entraide a sa place dans l’univers scolaire.
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Leur activité cérébrale a été…

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Auteur: Helen Demetriou, Lecturer in Education, University of Cambridge