« Nous luttons sur tout le tracé, c’est une zad de 54 kilomètres de long. » De Verfeil, au nord-est de Toulouse, jusqu’à Castres, les opposants au projet d’autoroute A69 font peser une pression constante sur le concessionnaire Atosca pour retarder les travaux. Trois zones à défendre (zad) résistent encore, malgré l’avancée des engins de chantier.
À Saïx, dans le Tarn, deux sites sont encore sur pied. « Les machines s’approchent de plus en plus de nous, on sent que le concessionnaire et les pouvoirs publics veulent passer en force. Il y a de nombreux contrôles de police, des interpellations, des violences… La répression s’intensifie », détaille par téléphone et sous anonymat un habitant de la zad de la Crem’arbre, où des militants sont de nouveau présents au sol et dans les arbres depuis le départ des forces de l’État, le 24 mars.
« Cela peut être très démoralisant de voir les machines détruire une prairie pleine de vie sous nos yeux en quelques heures, mais on ne baisse pas les bras », poursuit le zadiste. Pour combattre ces excavatrices, pelles à chenilles ou compacteurs, les opposants à l’autoroute tentent également d’imaginer un futur désirable. « On a replanté plus de 35 arbres fruitiers sur le tracé, créé 4 zones potagères sur 800 m² et une grande zone de compensation maraîchère. On empêche les travaux, mais notre projet va bien au-delà de cet objectif. On veut réinvestir les terres saccagées et leur redonner vie. »
À quelques kilomètres de là, la zad de la Cal’arbre est également un caillou dans la chaussure du concessionnaire Atosca. Cette zone se situe sur le tracé de l’autoroute, entre Saïx et Cambounet-sur-le-Sor, et abrite une biodiversité remarquable avec une prairie, de nombreux chênes et une mare. Occupé depuis le 20 février, le terrain a vu fleurir de nombreuses cabanes dans les arbres et au sol.
Près du site, quatre engins de chantier ont été…
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Auteur: Justin Carrette