Entre exposition et occupation, la Zad du L.I.E.N. se mobilise contre l’expansion urbaine

Après 9 mois de lutte d’occupation du terrain légal, une zone à défendre est ouverte sur la trajectoire de la future route départementale du L.I.E.N. Le L.I.E.N, c’est une route de 35km qui devrait relier l’A9 ainsi que l’A75, entre Vendargues et Castries.  Portée par le département depuis les années 1980, cette voie est censée désengorger le trafic urbain montpelliérain et relier plus facilement cette zone au nord de Montpellier. Mais le projet rencontre de nombreuses oppositions.

Ce weekend du 5-6 juin, un “weekend de confluence des luttes” s’est tenu sur le terrain légal des opposant.es au projet aux abords de future zone de construction du L.I.E.N. Une occasion pour les militant.es installé.es sur le lieu depuis 9 mois de converger avec les autres collectifs montpelliérains et de faire parler de leur lutte.  “Lutter contre l’imaginaire de la ville”, un message qui semble illustrer le weekend de confluence. Avec des ateliers artistiques, de constructions, des débats d’échanges, chorales – comme à quoi l’expérience politique de la Zad fait écho, ce weekend en plein milieu de la nature offre un cadre qui contraste avec celui de la ville. L’importance de la lutte rurale, locale a été au cœur des débats pendant ce weekend. C’est en effet un combat idéologique fort qui se joue sur la zone. « Ce n’est pas seulement s’opposer à une route » explique le collectif SOS Oulala, « c’et s’opposer aux politiques d’urbanisation agressives qui s’attaquent à la ruralité ».

Un projet d’urbanisation sous couvert d’écologie

Au cœur des combats des collectifs, dénoncer une forte hypocrisie politique : la communication départementale qui prônent un projet écologiste et social va au contraire accroître la pollution et les disparités. L’étalement urbain qui va subsister au déjà de la départementale inquiète : entre les zones commerciales destructrices et la migration des classes moyennes dans la périphérie de la ville, la métropole continue une politique ségrégationniste, menant à l’embourgeoisement les zones rurales. A L’heure où les logements sont de plus en plus chers en ville.  SOS Oulala maintient fermement « Construire de routes n’a jamais aidé à désengorger les routes, au contraire ». Ces projets incitent les cadres à s’éloigner de leur lieu de travail – multipliant les trajets en voiture. Sans parler de l’implantation d’usines et d’une zone commerciale de 70 hectares aux abords de la départementale. En bon exemple, l’usine…

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Auteur: Le Poing