Il ne semble pas vraiment à sa place. À côté de Manuel Bompard (LFI), de Marine Tondelier (EELV) et d’Olivier Faure (PS), Fabien Roussel se tient un peu à l’écart, visage fermé, regard ailleurs. Quand son homologue du Parti socialiste parle à la presse, il feuillette ses fiches. Ce 30 août, avant d’entrer dans la Maison d’éducation de la Légion d’honneur, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le chef de file du Parti communiste français n’a l’air d’avoir envie que d’une chose : partir. Est-ce la perspective de discuter pendant plusieurs heures avec Éric Ciotti, Jordan Bardella et Emmanuel Macron ? Ou est-ce le fait de jouer collectif avec ses collègues de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes) ? Concernant cette deuxième option, il n’y a rien à déclarer, selon son camp.
Le secrétaire national du parti et député du Nord a pourtant bien accepté la mise en scène : l’arrivée groupée un peu avant 15 heures, quelques réponses aux questions des médias avant de débattre face au président. Mais quand on interroge Roussel, il déroule sa propre partition : « J’ai les priorités que le Parti communiste français défend et que je vais remettre au président de la République. On a des propositions communes sur un grand nombre de questions liées aux salaires, aux services publics, et on les défend ensemble à l’Assemblée nationale et au Sénat. Nous avons aussi des propositions propres que nous voulons mettre en avant. »
Un pied dedans, un pied dehors
Avec Fabien Roussel, le show se joue forcément en solo. Après tout, le PCF n’avait pas signé le communiqué porté par La France insoumise, Europe Écologie-Les Verts et le Parti socialiste avant cette rencontre. Le leader du parti a son programme : augmentation des salaires, blocage des prix, refus de la hausse du coût des médicaments et des consultations. À l’issue de douze…
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Auteur: Lucas Sarafian