Entre précarité et harcèlement policier, des dizaines d’exilés errent aux portes de Paris en quête d’un endroit sûr

Lampe torche sur le visage des enfants, contrôles et fouilles systématique… Chaque nuit des exilés, dont de nombreux enfants, sans solution d’hébergement d’urgence, se voient empêcher par la police d’installer la moindre tente pour dormir. Une politique indigne dans la ville et la région la plus riche de France.

Les associations de terrain et militants préfèrent parler des « exilés » plutôt que des « migrants ». Comme l’explique Noémie L., référente du pôle familles à l’association Utopia 56 , qui travaille sur le terrain auprès des familles d’exilés : « Le terme migrant désigne un processus inachevé qui représenterai le fait qu’une personne soit « migrante » toute sa vie. Il relève d’un refus de considérer que la personne est arrivée, qu’elle est émigrée ou immigrée et non pas migrante en transit. Par ailleurs, c’est un mot utilisé à tort et à travers par les médias et politiques, qui l’utilisent avec la distinction qui n’a pas de sens entre « migrant économique » et « migrant politiques ». Au contraire, le terme « exilé » va juste désigner quelqu’un qui n’a pas eu d’autre choix que de prendre le chemin de l’exil à un moment donné, peu importe la raison. »

Auteur : Anne Paq
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