Environnement : ce qui a changé au 1er janvier

C’est une nouvelle année que le gouvernement affirme « verte ». Plusieurs décrets sont entrés en application le 1er janvier : « des changements essentiels » qui font « entrer concrètement l’écologie dans le quotidien des Français », prétend le ministère de la Transition écologique.

Emballages plastiques, objets invendus, pratiques d’élevage intensif… Reporterre fait le point sur ces nouvelles mesures. Mais aussi sur les promesses non tenues, ces dispositions qui auraient dû entrer en vigueur au début de l’année et qui ne l’ont pas été, faute de volonté politique.

La fin de l’emballage plastique pour certains fruits et légumes

Vous ne verrez plus de poivrons ou de bananes sous plastique dans les rayons de votre magasin. En 2021, le gouvernement estimait que 37 % des fruits et légumes étaient vendus emballés, dont la moitié avec du plastique. Mais depuis le 1er janvier 2022, les supermarchés n’ont plus le droit de vendre des fruits et légumes frais emballés dans cette matière. Enfin, à quelques exceptions près.

Tout d’abord, cette interdiction ne s’applique pas aux lots de « 1,5 kilogramme et plus ». Ensuite, les produits présentant « un risque de détérioration à la vente en vrac » ont un peu plus de temps devant eux. Par exemple, les tomates cerises, les oignons primeurs, les choux de Bruxelles, les haricots verts et les pêches peuvent garder leur emballage jusqu’au 30 juin 2023. Pour les asperges, les brocolis, les champignons, les pommes de terre primeurs et les cerises, le délai court jusqu’au 31 décembre 2024. Même chose pour la salade et les épinards – très souvent présentés dans des sachets en plastique.

37 % des fruits et légumes sont vendus emballés, dont la moitié avec du plastique. © E.B/Reporterre

Certaines exemptions vont même jusqu’à juin 2026. Sont concernées : les framboises, fraises, myrtilles, mûres… Ainsi que les « fruits mûrs à point » (si l’emballage le précise) et les graines germées. Ces (très) nombreuses exceptions limitent donc la portée de la loi.

L’incitation à ne plus détruire les invendus non alimentaires

Finie, la destruction des invendus non alimentaires — produits électriques et électroniques, les vêtements et chaussures, les piles, les cartouches d’encre, les meubles, les livres… — assure l’État français.

En effet, des produits neufs finissent souvent incinérés ou enfouis. En France, chaque année, « 630 millions d’euros de produits neufs sont détruits ; entre 10 000 et…

La suite est à lire sur: reporterre.net
Auteur: Justine Guitton-Boussion (Reporterre) Reporterre