EDF vient tout juste d’obtenir l’autorisation d’acheminer du combustible neuf sur le site du réacteur nucléaire EPR de Flamanville. Un premier camion est en route en ce moment même, parti à 8h ce lundi 26 octobre de Romans-sur-Isère, dans la Drôme, direction Flamanville, dans la Manche. Dans les semaines qui viennent, ces convois routiers nucléaires vont donc se multiplier… Comme si l’EPR était prêt à démarrer. C’est pourtant loin, très loin d’être le cas. Pourquoi un tel empressement, alors que l’EPR cumule les retards ? EDF adopte une fois de plus la stratégie du fait accompli, en dépit du bon sens.
Du combustible nucléaire ☢️ est en route en ce moment même, parti de Romans-sur-Isère (Drôme), direction le réacteur EPR de Flamanville (Manche). Absurde, alors que l’EPR ne pourra pas démarrer avant mi-2023, au mieux #EPRcombustible [DEROULER ⬇️ 1/7] https://t.co/Rlsbqi84iO
— Greenpeace France (@greenpeacefr) October 26, 2020
Du combustible livré à un réacteur EPR à l’avenir très incertain
Pendant quatre mois, EDF compte mettre sur les routes deux camions par semaine, chargés de combustible nucléaire, comme celui parti dans la matinée du lundi 26 octobre 2020. Ils partiront de Romans-sur-Isère (où est fabriqué le combustible nucléaire, dans l’usine Framatome) et traverseront la France du Sud-Est jusqu’au Nord-Ouest, pour finir leur route à Flamanville, dans la Manche, sur le site du réacteur à eau pressurisée de 3e génération, l’EPR, encore en chantier.
Une telle précipitation a de quoi surprendre, alors qu’à ce jour nul n’est capable de dire à quelle date l’EPR de Flamanville démarrera… ni même s’il pourra véritablement démarrer un jour. La Cour des comptes le rappelle dans un rapport récent, publié le 9 juillet 2020 : « EDF n’a toujours pas achevé le chantier de la construction de Flamanville 3, décidé en 2004, commencé en 2007 et dont la date de mise en…
Auteur: Greenpeace France
La suite est à lire sur: www.greenpeace.fr