Éric Piolle, le maire qui voudrait devenir président

Reporterre publie chaque jour de la semaine le portrait et l’interview de l’un des cinq candidats à la primaire des écologistes, dont le premier tour se déroule du 16 au 19 septembre et le second du 25 au 28 septembre, en vue de la présidentielle de 2022. L’ordre de passage a été tiré au sort.


Paris (12e)

Depuis quelques semaines, Éric Piolle ne dort jamais deux soirs de suite dans le même lit. Depuis le début de la campagne pour la primaire écologiste, le maire de Grenoble a fait plusieurs fois le tour de la France, de Marseille à Briançon, en passant par Arcueil, Bagnolet et Paris la semaine dernière. Puis Cannes, Paris, Nantes, Angers et Tours cette semaine. « C’est une campagne ouverte avec un petit nombre d’électeurs. La stratégie, c’est d’aller parler partout et de toucher ce corps électoral directement, dit Éric Piolle. On ne peut pas être candidat à la présidence sans sentir la France, sentir ce qui motive les gens, ce qui les inquiète. Cette phase permet de partager nos propositions, de les tester, de les enrichir. »

Un rythme effréné qui ne semble pas l’indisposer. Pas la moindre trace de fatigue sur son visage. « Je suis physiquement résistant », explique-t-il simplement. Aucune lassitude ne transparaît lorsqu’on lui fait répéter, certainement pour la centième fois, certains éléments clés de son programme. Ce dernier a été préparé par une vaste équipe de bénévoles au sein de la structure Une Certaine idée pour demain, une plateforme qui a réuni des centaines de militants qui ont réfléchi et construit un programme électoral. Parmi les propositions phares, la création de 1,5 million d’emplois grâce à la transition écologique ainsi que l’instauration d’un ISF climatique. Au final, une trentaine de mesures emblématiques pour atteindre une neutralité climatique dès 2045.

Précis et rigoureux, il consulte à peine les notes prises sur son téléphone. « Éric est quelqu’un de très volontariste », explique à Reporterre Maryvonne Boileau, ancienne élue Europe Écologie—Les Verts (EELV) et ex-conseillère régionale et municipale à ses côtés. C’est elle qui l’a « découvert » lorsqu’il était conseiller régional EELV en Isère en 2010. « Nous étions plusieurs à nous dire qu’il pourrait être un bon candidat pour la ville de Grenoble. Un ancien ingénieur qui a eu une vie professionnelle et qui n’est pas le pur politicien sorti de Sciences Po. »

Éric Piolle à Paris, le 6 septembre 2021. © Mathieu Génon/Reporterre

S’il…

La suite est à lire sur: reporterre.net
Auteur: Laury-Anne Cholez (Reporterre) Reporterre