Pur produit médiatique, il est la créature de Vincent Bolloré, ce milliardaire français, capitaine d’industrie, actionnaire principal de Vivendi, société mère du groupe Canal Plus, dont fait partie la chaîne CNEWS sur laquelle le même Zemmour, journaliste et polémiste, officiait et où il avait, grâce à son mentor, carte blanche pour parler de ses thèmes de prédilection : l’immigration, l’islam, la délinquance, le tout saupoudré d’anti-féminisme primaire et de révisionnisme historique. Une parole libérée particulièrement attractive pour celles et ceux qui considèrent ces sujets comme les raisons fondamentales des problèmes de la nation. Loin, très loin, très très loin de la réalité, celle de l’exploitation des masses populaires et de l’environnement par le capitalisme et la grande bourgeoisie, dont Bolloré est un des plus brutaux représentants.
Le spectre électoral de Zemmour va de l’extrême-droite à la droite classique, bourgeoise, traditionaliste et réactionnaire. Pour la première, monopolisée depuis 40 ans par la famille Le Pen, le Front National puis le Rassemblement National, il est devenu le concurrent le plus dangereux en allant à l’opposé de la stratégie mariniste de dédiabolisation qui par là même a montré ses limites, en libérant la parole xénophobe et en imposant des théories inaudibles jusqu’alors, telles que le Grand Remplacement, le colonialisme positif, la remise en question de vérités historiques comme la France de Vichy, jusqu’à l’affaire Dreyfus ! La seconde, sous la pression de cet outsider radical, est obligée de reprendre ces thèmes (qu’elle n’hésitait pourtant jamais à remettre elle-même tous les cinq ans sur le tapis, quoiqu’en version light, pour des raisons bassement électoralistes) mais en mettant cette fois le cap à tribord toute. Les récents résultats de la primaire des Républicains montrent clairement cette direction par l’inattendu finaliste Ciotti aux sympathies connues pour l’extrême-droite et font la preuve que cette droite-là aussi est un réservoir pour le vote Zemmour.
Le programme économique de Zemmour est d’ailleurs un copié-collé du programme de François Fillon, candidat déchu des Républicains en 2017 et, mises à part quelques mesures symboliquement populistes, qu’on peut résumer ainsi : le patronat y est gâté, les cathos et la bourgeoisie y sont chouchoutés, les classes populaires peuvent crever.
Pourtant, c’est à la partie du programme zemmouriste concernant l’immigration que nous nous…
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Auteur: Xiao Pignouf Le grand soir