Espagne : émeutes fascistes


Ces derniers jours, des manifestations néofascistes violentes ont lieu en Espagne. Mardi 7 novembre à Madrid, l’extrême droite a tenté d’attaquer les locaux du Parti Socialiste actuellement au pouvoir, ainsi que le Parlement, lourdement protégé par la police.


Près de 7.000 manifestants selon les autorités se sont réunis à l’appel de partis d’extrême droite comme VOX et de groupes franquistes et néo-nazis. Ils défilaient officiellement contre l’amnistie des indépendantistes catalans, une mesure envisagée par le gouvernement pour former une coalition de gauche en s’alliant avec les partis catalans.

Chez nos voisins, après avoir massacré la République Espagnole, le dictateur Franco a unifié l’Espagne par la force, en tentant de détruire les cultures et langues régionales et en réprimant très durement les basques et les catalans. Ses héritiers revendiquent une Espagne uniforme et haïssent plus que tout les indépendantistes.

Une grande partie de la droite reste profondément imprégnée par le franquisme, qui n’est tombé en 1975 qu’avec la mort du dictateur, et qui structure encore l’échiquier politique.

Les cortèges brandissaient un grand nombre de drapeaux espagnols et des pancartes comme «Non à l’amnistie» ou encore «Pedro Sanchez en prison». Mais ces mobilisations sont aussi un prétexte pour toute une galaxie néo-nazie et franquiste, de plus en plus puissante, pour prendre la rue et s’affirmer. De très nombreux saluts nazis, slogans racistes et fascistes ont ainsi été montrés de façon totalement décomplexée. Les cortèges ont aussi affronté les forces de l’ordre.

Le parti VOX appelle à continuer ces mobilisations de rue. Longtemps l’extrême droite activiste est resté faible en Espagne, alors que les mouvements sociaux étaient très puissants. Ces démonstrations de force montrent que ce n’est plus vraiment le cas. La peste brune ne cesse de se répandre dans toute l’Europe.

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Auteur: B