Fumata blanca, la fumée était blanche à Bruxelles ce jeudi 9 novembre. Les socialistes et Carles Puigdemont se sont finalement mis d’accord sur un projet de loi d’amnistie, en échange des votes catalans pour l’investiture du président socialiste sortant, Pedro Sanchez. Il aura fallu des semaines de négociations secrètes pour aboutir à «une opportunité historique pour résoudre un conflit qui ne peut se résoudre que depuis la politique », selon le secrétaire à l’organisation du Parti socialiste ouvrier (PSOE), Santos Cerdan, présent depuis plusieurs jours à Bruxelles pour faire avancer les tractations. De son côté, Carles Puigdemont, chef du parti indépendantiste Junts, évoque quant à lui « une étape inédite ».
Un accord de « législature »
Les socialistes assurent qu’il s’agit d’un accord de « législature » pour assurer la stabilité du futur gouvernement de Pedro Sanchez et pas seulement d’un accord pour l’investiture prévue la semaine prochaine. Méfiant, Carles Puigdemont avertit : « Pedro Sanchez devra gagner chaque jour son pain. » Paradoxalement, ce sont les désaccords qui frappent dans ce document de quatre pages.
Chacun a donc pu dire sa lecture des événements du référendum du 1er octobre 2017 et de la tentative d’indépendance de la Catalogne : selon Junts per Catalunya, tout était « légitime », tandis que le PSOE « nie une quelconque validité » de ce référendum illégal et «maintient son rejet à une quelconque action unilatérale». Aussi l’accord signé jeudi prévoit un « mécanisme de vérification internationale », une revendication de Carles Puigdemont sur laquelle les socialistes ont finalement cédé.
Les deux parties se sont aussi entendues sur un texte d’amnistie qui effacera les poursuites et les peines de justice pour les indépendantistes poursuivis entre 2012 et 2023. Autrement dit, une fois le projet de loi d’amnistie adopté par le Congrès…
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Auteur: Valérie Demon, correspondante à Madrid (Espagne)