Espionnage, mensonges et corruption | Le Média

Ikea a, pendant près de 10 ans, espionné ses salariés et des clients mécontents : consultation de fichiers de police, espions infiltrés… La justice a enquêté mais des zones d’ombre demeurent.

Espionnage, mensonges, dissimulation de preuves et même corruption de policiers. C’est une affaire d’une ampleur jamais vue en France avec sur le banc des accusés, le géant du meuble Ikea et dix de ses plus hauts cadres français : un directeur financier, le responsable de la gestion des risques mais surtout l’ancien PDG de la filiale hexagonale et son successeur.  

Ils sont accusés d’avoir mis en place un véritable “système d’espionnage organisé”, écrit le juge d’instruction en charge de l’enquête. Des centaines, peut-être plus de mille employés ou candidats ont vu leur passé épluché, leurs noms passés aux tamis des fichiers de police. Des délégués syndicaux ont été placés sous surveillance. La direction allant jusqu’à infiltrer des espions pour les tenir à l’œil. Et même, de simples clients mécontents ont eu leurs comptes bancaires auscultés par le fabricant de meubles suédois. Tout ça est parfaitement illégal. Ses dirigeants le savent, et pourtant, le système va durer près d’une décennie. 

Pour obtenir de telles informations, Ikea fait appel à des sociétés de sécurité privée ou des cabinets de conseils. Des officines aux méthodes troubles qui font commerce d’informations illégales et qui ont pourtant pignon sur rue. Mais surtout ils graissent la patte à des policiers peu scrupuleux. 

À la veille d’un procès qui s’annonce mouvementé, grâce aux témoignages d’acteurs de ce dossier mais aussi à partir de documents inédits, Le Média et StreetPress vous emmènent dans les arrières-cuisines peu reluisantes de l’empire du meuble en kit.  

Pour aller plus loin, en plus de l’émission vidéo, vous pouvez retrouver sur StreetPress, l’article : « Ikea, aidé de policiers malhonnêtes, espionnait salariés et clients« .   

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Auteur: Le Média