Espoirs et désespoirs du féminisme (jusqu’au Poing…)



Détournement publicitaire lors d’une manifestation féministe à Montpellier. Le Poing

Cet article, initialement publié dans le numéro 39 spécial 10 ans du Poing imprimé en janvier 2024, fait référence à des féminicides et des violences sexistes et sexuelles.

Écrire sur les dix dernières années de luttes féministes dans le Clapas et au-delà. Voilà la belle affaire. En dix ans, les combats féministes ont-ils vraiment progressé ? Quelques éléments de réponse.

Quand “Le Poing” a démarré son épopée, on était en 2013. Et les filles grandissaient souvent avec ce mantra : « tu as de la chance, à mon époque les femmes n’avaient pas le droit de [insérer ici un droit fondamental humain] ». Aucun manuel scolaire de SVT ne représentait (correctement) l’anatomie du clitoris. Les personnes trans devaient justifier “le caractère irréversible” de leur transition, soit une stérilisation et une opération obligatoire. Il n’existait pas en France de comptage des féminicides. D’ailleurs ce mot n’existait dans aucun dictionnaire.

Il existait tout de même le comptage des « morts violentes dans le couple » par le Ministère de l’Intérieur. En 2013, 137 femmes ont été tuées par leur compagnon ou ex. En 2023 les associations féministes recensaient 134 féminicides (terme qui n’a toujours pas d’existence pénale en 2024). En résumé : il n’y a eu aucune évolution significative en dix ans sur ces chiffres. Et quand on voit comment sont accueillies les victimes, ce n’est pas étonnant. Montpellier s’est d’ailleurs illustrée par le traitement réservé aux victimes dans son commissariat : en septembre 2021, des dizaines de témoignages avaient afflué sur les réseaux sociaux pour dénoncer les mauvaises voire inexistantes prises en charge des plaintes pour violences sexuelles, souvent ponctuées de remarques salaces ou de remises en question de la parole des…

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Auteur: Le Poing