Essence, salaires, RIC : qu'est-ce qui a changé pour les Gilets jaunes ?

Gilets jaunes, saison 2 ? C’est en tout cas ce qu’annonce un groupe Facebook du même nom, qui rassemble 10 000 membres. Hausse du prix de l’électricité et du gaz, hausse du prix des carburants… Le mouvement social qui fête son troisième anniversaire pourrait bien redémarrer. Tour d’horizon des enjeux économiques soulevés à l’automne 2018 et toujours d’actualité.

  • Carburant : un prix à la pompe inégalé depuis 2012

C’était l’un des catalyseurs qui avait déclenché le mouvement : le prix élevé et la hausse envisagée par le gouvernement de la taxe sur le carburant (TICPE). À la mi-octobre 2018, le prix du gazole atteignait 1,53 euro, selon les données du ministère de la Transition écologique. Cet automne, il dépasse ce seuil symbolique : le coût moyen du litre de gazole dépassait 1,57 euro vendredi 19 novembre.

Le gouvernement n’est pas directement responsable et les causes de cette hausse sont multiples. La reprise économique brutale après les confinements a entrainé une demande supérieure à l’offre mondiale. Le prix du gaz a explosé. Dans ce contexte, le Premier ministre a proposé la création d’un chèque carburant de 100 euros. Un dispositif retoqué le 17 novembre par les sénateurs, les élus Les Républicains le considérant comme trop onéreux et mal ciblé. Les deux Chambres doivent encore se concerter.

  • Énergie : un gel qui n’empêche pas d’avoir froid

Moins évoqués que ceux de l’essence, les tarifs de l’électricité et du gaz domestique étaient aussi au cœur des revendications des Gilets jaunes. Quinze jours après le début du mouvement, le gouvernement a gelé, le temps d’un hiver, les prix du gaz et de l’électricité. Un répit de courte durée. Ainsi, depuis le 1er janvier 2019, le tarif réglementé du gaz a augmenté de 32 %, dépassant ces dernières semaines le pic de l’automne 2018, encore une fois pour cause de situation économique mondiale.

Le 30 septembre, dans un effort d’anticipation, le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé « un bouclier tarifaire » avec un gel des augmentations des tarifs réglementés de gaz en cette fin d’année et « tout au long de l’année 2022 ». Bouclier validé lundi 15 novembre par la Commission de régulation de l’énergie. Celui-ci permet d’éviter immédiatement la hausse de 21 % du gaz qui aurait dû avoir lieu le 1er novembre, et celle, de 21 % également, de décembre. Ce tarif réglementé disparaitra pour les particuliers dès juillet 2023, dernière étape de la…

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Auteur: Grégoire Souchay (Reporterre) Reporterre