Et après la grève, quoi ?

Dans l’année écoulée il fut parfois de bon ton, du côté du gouvernement, de brosser le professeur dans le sens du poil. On le remercia pour sa contribution à la continuité scolaire pendant le confinement (tout du moins jusqu’à la polémique des « décrocheurs »). Il rejoignit (presque) les héros du quotidien. On lui rendit hommage après l’attentat de Conflans. Il devint héros tranquille.

Pourtant les professeurs (ingrats ?) jurent qu’ils ne peuvent plus faire leur travail (qu’ils identifient parfois à une vocation). C’est notamment vrai au lycée, où « la crise » a permis d’entériner la réforme du Bac (et la part grandissante du contrôle continu) et le combo qu’elle forme avec Parcoursup, qui assoit la hiérarchie des lycées. Dans le secondaire, aussi, les suppressions de poste se poursuivent. Dans ce contexte, le 26 janvier eut lieu une journée de grève, que l’on peut considérer comme un échec.

C’est le point de départ du texte qui suit, issu de profs en lutte : « nous n’obtenons rien ».

Cet article voudrait contribuer à la réflexion sur les moyens de lutte et leurs effets concrets, à partir d’un constat et d’un sentiment : malgré les tracts, les conférences de presse, les grèves etc. nous n’obtenons rien ; d’où la démoralisation ambianteet générale, et le sentiment d’inertie de celles.ceux qui souhaitent gagner les luttes. Ce qui sera dit s’illustrera certainement par ses lacunes, et chaque partie demanderait de longs développements ; mais c’est à travers nos discussions et surtout, par nos actions, que nous poursuivrons. Étant enseignant.e.s en lycée nous partirons de nos conditions concrètes de travail et nous parlerons de ce que nous connaissons. Mais l’analyse politique que nous proposons (après d’autres et sans prétendre inventer quelque chose d’extraordinaire) se veut extensible à tous les domaines en tant qu’elle se concentre sur nos moyens concrets de production et sur la force réelle qui en découle et amène donc chacun.e à se demander quels sont les siens. Nous sommes convaincu.e.s que nous en avons besoin. Dans quelle situation sommes-nous pris.e.s ? Que pouvons-nous faire ? Que voulons-nous ?

Dans quelle situation sommes-nous ?

Le 26 janvier, une intersyndicale a lancé un appel à la grève pour les personnels de l’éducation nationale. Les revendications : la revalorisation des personnels, notamment les AED et les AESH, la création de postes, une autre politique éducative. Force est de constater que cette grève…

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Auteur: lundimatin