Et la Permaculture sauvera le monde…

Ces dernières années, nous avons appris à nous soucier de notre environnement par de petits gestes quotidiens. On a même vu se développer tout un discours sur l’effondrement du monde auquel il serait possible d’échapper en constituant quelques îlots de bonne volonté et en apprenant à jardiner. A chacun de se sentir responsable ou coupable de sa déchéance ou de son salut. Cet article que nous publions a le mérite d’attaquer frontalement certaines des illusions charriées par certains courants de l’effondrisme et de la collapsologie. Si la critique paraît justifiée, il nous semble tout aussi important de déborder l’opposition caricaturale entre luttes « sociales » et luttes « écologiques ». D’autant que cette impasse se trouve régulièrement dépassée par le « mouvement réel », comme ce fut le cas lorsque les Gilets Jaunes proclamaient l’unité du combat contre la fin du monde et la fin du mois.

Le thème de l’effondrement systémique occupe aujourd’hui dans l’espace public, notamment dans le milieu écologiste militant, une place centrale. Ses spécialistes – collapsologues en tête – sont invités dans bon nombre de débats et de conférences qui jalonnent la cause climatique. Si le coeur de la problématique exposée par les thèses de l’effondrement est d’une extrême gravité et se rapporte non pas exclusivement à un « climaticide » mais bien à un écocide en marche, ce genre de discours et plus particulièrement les solutions qu’il préconise, semblent très éloignées d’un projet politique où l’écologie serait au coeur d’une protection sociale solidaire et généralisée qui mettrait fin au capitalisme et son fonctionnement écocidaire.

Il est proposé ici de mettre en contraste quelques unes des conditions d’existence matérielles des classes moyennes et populaires avec quelques points notables du discours sur l’effondrement systémique ; afin d’en montrer paradoxalement le caractère inclusif quand il s’agit d’expliquer la responsabilité soi-disant collective de ce désastre écologique en cours et à la fois exclusif quand il s’agit d’aborder des solutions qui convergent vers l’édification de communautés résilientes. Où la Permaculture entre autres serait un constituant parmi d’autres de ce nouveau monde que nous promettent les collapsologues, né des cendres de l’ancien monde, celui du capitalisme fossile.

Une récente enquête journalistique et sociologique auprès « des classes populaires : femmes de ménage, puéricultrices,…

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Auteur: lundimatin