28 juillet 2022
Et si on taxait les superprofits pour améliorer notre pouvoir de vivre ?
Difficultés à vivre dignement : les inégalités s’accumulent
Des millions de personnes s’appauvrissent et ont de plus en plus de mal à vivre dignement. Cette tendance s’est accentuée depuis le début de la guerre en Ukraine et les hausses de prix qu’elle a engendrées. Les prix de l’énergie et de certaines denrées alimentaires explosent, contraignant des millions de ménages à payer leur essence au prix fort et à ne pas pouvoir se nourrir correctement.
Les plus précaires sont les premiers touchés par ces hausses de prix, – leurs dépenses contraintes (pour le logement, l’alimentation et le transport) représentant une part très importante de leur budget -, alors que les salaires n’augmentent pas. Leurs conditions de vie et leur pouvoir de vivre se dégradent rapidement en cas de crise, comme c’est le cas actuellement. Il nous faut des mesures d’urgence ciblées, destinées à maintenir leur pouvoir de vivre dignement. Contrairement à ce que propose le gouvernement avec la multiplication des “chèques”, ces mesures d’urgence doivent porter une vision de long terme pour la justice sociale et donc s’attaquer aux racines de ce problème structurel.
L’argent est là
“Mais qui financera cela ?”, nous direz-vous.
L’argent nécessaire existe et il est mobilisable : ce sont les superprofits. Ceux-ci sont engrangés par des multinationales qui bénéficient de la crise sanitaire ou de la guerre en Ukraine, pendant que des millions de personnes s’appauvrissent et que les effets du changement climatique sont de plus en plus criants.
Ainsi, Total cumulait 6 milliards d’euros de bénéfices annuels en moyenne entre 2018 et 2020. En 2021, ce chiffre est monté à 16 milliards. De son côté, le groupe Carrefour a engrangé en moyenne 403 millions de bénéfices entre 2018 et 2020. En 2021, il a réalisé un bénéfice record de 1,7 milliards d’euros. La banque BNP Paribas, quant à elle, a engrangé 7,5 milliards en moyenne entre 2018 et 2020 contre près de 9.5 milliards en 2021.
En France, les 150 plus grandes entreprises ont dégagé en moyenne de 80 à 90 milliards d’euros de « superprofits » en 2021, soit des profits exceptionnels par rapport aux marges de profits en dehors des conditions de crise connues depuis 2 ans.
Face à cela, nous affirmons qu’il est légitime que ces superprofits soient mis à contribution pour soutenir les ménages qui subissent la crise…
La suite est à lire sur: www.amisdelaterre.org
Auteur: Julia Orain