Après la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, alors que les forces de mort sont maintenant à quelques jours de prendre les commandes, nous republions la tribune de Pierre Tevanian, parue dans Blast le 14 juin. Il ne reste que quelques jours, mais quelques jours lors desquels nous pouvons éviter le pire : en allant voter pour les candidat-es du Nouveau Front Populaire, ou, moins enthousiasmant mais tout aussi nécessaire, pour ceux et celles, quels qu’ils soient, qui affrontent le Rassemblement national, et convaincre dans son entourage de faire de même. Bref, en rappelant inlassablement le principe, simple, basique, qui ne souffre d’aucune exception, ce principe qui a amené Macron au pouvoir et qu’il n’a pourtant cessé de piétiner : le front républicain contre l’extrême-droite.
Nous sommes nombreux à avoir alerté en vain depuis des années sur le travail de légitimation, d’intégration et de cooptation du Rassemblement national dans « l’arc républicain » mené à haute intensité par le pouvoir macroniste tout au long de ses deux mandats, à coup de clins d’oeil répétés (hommages rendus à Maurras , Pétain ou Napoléon, entretiens à répétitions à Valeurs Actuelles, octrois de vices-présidences au Parlement), et surtout de campagnes anti-voile ou anti-woke » et de lois Darmanin, rassemblant toujours LREM, LR et le RN contre un ennemi commun : la « racaille sociale », généralement chômeuse, gréviste, basanée ou de confession musulmane, et la « racaille politique », généralement labellisée LFI, CGT, SUD ou « antifa ».
Ce travail intense et ininterrompu de remplacement du « Front républicain » antifasciste (associant gauche et « droite républicaine » contre la menace de l’extrême droite) par un « Arc républicain » intégrant l’extrême droite (jusqu’à en faire le coeur vivant de la coalition, celui qui donne le « la » et décide des mots…
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Auteur: Pierre Tevanian