Etats-Unis : ceux qui résistent à la vague de censure et de licenciements dans les services publics

Le tourbillon d’annonces et de mesures prises par Donald Trump a de quoi étourdir. En quelques jours seulement, des vagues de décrets, de coupes budgétaires et de licenciements ont déferlé sur les États-Unis. Ces décisions successives, prises à un rythme effréné, peuvent avoir un effet paralysant. Pourtant, face aux attaques multiples portées à la fonction publique américaine, des formes de résistance s’organisent au pied levé.

Une liste de mots circule depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux. « Égalité », « noirs et latinos », « discrimination », « genre », « femme », « communautés indigènes »… Cette centaine de termes issue des champs lexicaux de l’inclusivité, de la diversité culturelle et de la lutte contre les violences systémiques provient d’un document interne de la Fondation nationale pour la science (NSF). Chaque année, cette agence fédérale au budget de 9 milliards de dollars contribue à financer la recherche sur ces sujets dans le pays et ailleurs dans le monde. Jusqu’à l’arrivée de Trump, l’agence sélectionnait les projets de recherche selon leur intérêt scientifique en toute indépendance, sans interférence du pouvoir politique. Cette liste de mots est le symbole de la fin de cette ère.

Des mots censurés pour cause de « wokisme »

Les projets qui contiennent un ou plusieurs de ces mots-clés mal vus du nouveau pouvoir doivent désormais être examinés de plus près – et éventuellement voir leur financement interrompu. Cela, avec l’objectif de se conformer aux décrets signés par le président des États-Unis. En particulier, celui mettant fin aux programmes de diversité et d’inclusion et le mal nommé décret « pour protéger les femmes », qui interdit toute référence au genre, et force à catégoriser les personnes selon leur sexe biologique.

Un document, envoyé le 29 janvier à toutes les agences et tous les ministères par Charles Ezell,…

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Auteur: Emma Bougerol