États-Unis : mais pourquoi votent-ils Trump ?

« Beaucoup de gens vous diront que je n’ai pas de cœur. » Bob Price, un Républicain de 67 ans basé à Delton, dans un comté pro-Trump du Michigan, se définit comme une personne « logique », dont les décisions ne sont pas basées sur les « émotions ». C’est le fondement de son opposition au « socialisme » : « Beaucoup d’idées socialistes ne sont pas défendues d’un point de vue logique mais d’un point de vue émotionnel. « Comment pouvez-vous faire ça à cet enfant ? À cette femme enceinte ? À cette personne âgée ? » Ils ne parlent pas, en revanche, de combien leur prise en charge va coûter. Et d’où vient cet argent ? Comment cela peut-il fonctionner sur le long terme ? »

Comme de nombreux partisans de Donald Trump, Bob Price, qui vit dans une jolie maison au bord d’un lac, cite l’économie parmi ses premiers sujets de préoccupation. Cet ingénieur à la retraite est farouchement attaché au libéralisme économique et à la théorie du ruissellement. Il souhaite donc que l’État dépense le moins possible en prestations sociales. « Comme le dit mon petit frère, fais ce que tu veux tant que ça n’est pas moi qui paye. » À ce titre, il salue les baisses d’impôts et les dérégulations consenties par l’administration Trump, même s’il estime que le président américain « n’est pas un conservateur mais un populiste ». « Mais quand on le compare à un socialiste, il reste le plus conservateur des deux », nuance-t-il, estimant que les États-Unis virent de plus en plus à gauche avec le temps. Il n’apprécie pas non plus ses tweets incessants et ses sorties publiques controversées : « Il a un comportement puéril, il ferait un bon élève de terminale », raille-t-il.


Bob pense que beaucoup de gens disent de lui qu’il n’a pas de cœur.

« Notre vie est meilleure qu’il y a quatre ans »

Cette critique revient assez souvent parmi les électeurs de Donald Trump. Mais…

Auteur: Reporterre
La suite est à lire sur: reporterre.net