Éternel marasme politicien à Montpellier : « que tout change pour que rien ne change »



Mairie de Montpellier. Photo de Mathieu Le Coz/Hans Lucas

Article initialement publié dans le numéro 39 spécial 10 ans du Poing, imprimé en janvier 2024.

Le marigot politique montpelliérain a connu bien des recompositions au cours de la dernière décennie. Jusqu’en 2011, la ville était tenue d’une main de fer par George Frêche et le PS local à sa botte, qui massacrait allègrement ses dissidents comme l’infortunée Hélène Mandroux. Frêche avait développé un modèle de gestion local bien particulier : dans une ville en croissance rapide, il gouverne en s’appuyant sur un clientélisme électoral forcené auprès de diverses communautés et groupes sociaux, monnayant impitoyablement ressources, subventions et logements contre un soutien électoral.

A cette gestion paternaliste s’adjoint un accent mis sur le sécuritaire : la ville de Montpellier est une des premières de France à armer sa police municipale bien avant le Béziers de Robert Ménard, de même qu’à prendre de violents arrêtés anti-mendicité, sans oublier de régulières saillies racistes.

Après la mort du « président » en 2010, s’est ouvert une guerre de succession entre les barons de la frêchie. Lors des élections municipales de 2014, deux équipes de « socialistes » se sont affrontées : le canal historique de Jean-Pierre Mourre et celle de Philippe Saurel, adjoint au maire dissident. Après une campagne remplie de coups bas, c’est Philippe Saurel qui l’emporte, avec le soutien décisif de la liste du Front de Gauche, qui monnaie son appui en échange d’une régie publique de l’eau.

Saurel le socialiste macron-compatible

Cette liste promet un renouveau citoyen et une nouvelle manière de faire de la politique, loin des vieux partis. En réalité, la politique de Saurel est avant tout un mélange d’immobilisme, de néo-libéralisme et de sécuritaire, le tout en s’appuyant sur des réseaux…

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Auteur: Le Poing