Étude : la couche d’ozone pourrait se résorber d’ici 43 ans


D’après le dernier communiqué du conseil scientifique du Protocole de Montréal, le trou de la couche d’ozone devrait se résorber d’ici 2066, dans 43 ans. La diminution drastique de gaz nocifs dans la stratosphère a assuré un meilleur équilibre entre les différentes formes d’oxygène, ce qui aide le trou à se résorber. Bonne nouvelle ? Réponse en plusieurs points. 

Placé sous surveillance depuis maintenant 38 ans, le trou qui s’est formé dans la couche d’ozone serait en train de se résorber. Selon le dernier communiqué du conseil scientifique du Protocole de Montréal, il devrait se reformer d’ici 2066, soit dans 43 ans.

Lancement d’un ballon sonde pour des mesures dans la couche d’ozone. Domaine public from the U.S. National Oceanic and Atmospheric Administration

Pour rappel, le trou qui s’est formé dans la couche d’ozone a provoqué une vive inquiétude chez les scientifiques du monde entier. La couche d’ozone, située au-dessus des nuages dans la stratosphère, est une strate de gaz de plusieurs kilomètres d’épaisseur qui est apparue il y a 3,5 milliards d’années et qui assure la vie sur Terre

« La couche d’ozone nous protège des radiations ultraviolettes C, B et A émises par le Soleil. Les UV C sont les plus énergétiques, et sont complètement filtrés par la couche d’ozone. Plus les rayons sont énergétiques, plus ils sont susceptibles d’induire des problèmes. Il n’y aurait pas eu d’émergence de la vie sans cette couche d’ozone », a affirmé Cathy Clerbaux, directrice de recherche du CNRS.

La formation du trou dans la couche d’ozone

À partir des années 1980, une perturbation importante a été repérée dans la couche d’ozone, au niveau du pôle Sud, la zone la plus froide sur Terre. Un trou s’est formé à cet endroit, à cause de l’utilisation de chlorofluorocarbures (CFC), des gaz utilisés en grande quantité dans les industries. Il s’agit de gaz réfrigérants, d’aérosols, d’extenseurs de mousse qui sont des dérivés chlorés et fluorés d’hydrocarbures. On les retrouve le plus souvent dans les isolants et les anciens appareils électroménagers. 

« À l’origine, il s’agissait de gaz assez ”magiques”, parce qu’ils sont tout à fait inoffensifs pour la santé, a affirmé Cathy Clerbaux. Ils sont incolores, inodores, ils ne prennent pas feu… Il n’y avait que des avantages à ces gaz quand on a commencé à les introduire dans les années 1970. On n’a jamais pensé que ces gaz géniaux étaient tellement stables qu’ils restaient…

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Auteur: Victoria Berni