Étude : l’agriculture bio et locale capable de nourrir l’Europe d’ici 2050


L’agriculture biologique et locale peut nourrir l’Europe, du moins d’ici 2050. C’est en tout cas ce qu’affirme une nouvelle étude menée par des scientifiques du CNRS qui a été publiée le 18 juin dernier dans la revue OneHeart. Trois leviers permettent ainsi selon les chercheurs de transiter d’un système agro-alimentaire hyper-spécialisé et polluant à une autonomie alimentaire globale sans pesticides ni engrais de synthèse. Le  premier facteur consiste en un changement drastique de notre régime alimentaire vers un régime plus sain et frugal. Le second levier concerne la généralisation des pratiques d’agroécologie avec notamment la réduction des émissions d’azote par la création d’un cycle fermé. Et enfin, les chercheurs plébiscitent une reconnexion entre les cultures et les élevage. “C’est l’action synergique de ces trois leviers qui permet d’avoir un scénario harmonieux“, précise Gilles Billen, scientifique qui a dirigé l’étude.

Actuellement, le système agro-alimentaire européen repose sur l’hyper-mondalisation et la spécialisation territoriale des denrées alimentaires : chaque région d’Europe est ainsi spécialisée dans une certaine culture ou un élevage particulier et dédie sa production presque intégralement à l’exportation. Ainsi, en France, les terres peu arables de Bretagne accueillent certains des plus gros élevages d’Europe tandis que la région d’Ile-de-France est principalement dédiée à la culture de céréales.

Une agriculture industrielle façonnée par la Révolution Verte d’après-guerre

Etroitement intégré dans les réseaux commerciaux internationaux d’aliments destinés aux hommes ou aux animaux d’élevage, ce modèle européen est le symbole d’une agriculture industrielle façonnée par la Révolution verte de l’après-Seconde Guerre Mondiale. L’accroissement considérable des rendements agricoles au lendemain de la guerre est  ainsi attribuable à la combinaison de trois facteurs : l’utilisation de semences « sélectionnées » appartenant à des variétés à haut rendement, l’apport d’engrais et de produits phytosanitaires et un contexte politique favorable de régulation des marchés.

Les régions d’Europe se spécialisent dans un type de culture afin d’accroitre le rendement et donc les exportations. – Pixabay 

Malheureusement, « la révolution verte partage les avantages et les inconvénients de bon nombre des progrès technologiques qui ont donné lieu aux sociétés mondiales modernes. Il y a eu à la fois des…

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Auteur: Mr Mondialisation