Une étude qui vient d’être publiée dans Environmental Research Letters a examiné les effets du nouveau projet de loi minier proposé par le gouvernement de Bolsonaro. Son objectif est d’ouvrir la voie à l’exploitation minière commerciale sur les terres indigènes. On pourrait se demander pourquoi nous aurions besoin d’une étude pour nous dire que l’exploitation de ces terres est une évidente mauvaise idée ? Malheureusement, les défenseurs de la nature y sont réduits étant donné la machine de propagande implacable qui travaille du côté de l’industrie extractive… La lutte contre la désinformation, les discours de haine et le populisme de droite est une tâche lourde et multidimensionnelle, et la recherche scientifique est un élément essentiel dans l’élaboration d’une rhétorique, d’une stratégie et d’une politique efficaces. Décryptage.
@John-Meisner
Ces dernières années, des institutions gouvernementales brésiliennes, telles que la Fondation nationale de l’Indien qui est chargée de garantir les droits territoriaux des peuples indigènes, ont subi des coupes de financement considérables, entravant leur capacité d’accomplir leurs missions. Résultat ? Une forte augmentation de l’exploitation minière, de l’exploitation forestière et de l’agriculture dans de nombreuses zones protégées. Cela a entraîné la recrudescence des conflits, l’augmentation de la violence contre les personnes indigènes et la dégradation de l’environnement, vulnérabilisant de nombreuses communautés autochtones.
Un projet de loi qui viole le droit international.
@MartinSchoeller
La prochaine étape de la croisade de Bolsonaro contre les peuples autochtones consiste à tenter de démanteler directement les protections légales des terres autochtones en présentant un projet de loi au Congrès (Projeto de Lei – PL 191/2020). Le projet de loi fixe des conditions d’exploitation minière sur les terres protégées. Il stipule à ce propos que les peuples autochtones doivent être indemnisés et consultés avant le début des activités, mais ne leur confère aucun droit de veto. L’industrie extractive et le gouvernement pourront donc désormais dicter leur volonté aux populations autochtones.
Les chercheurs nous rappellent que ce projet de loi est une violation directe de la Déclaration sur les droits des peuples autochtones des Nations Unies, que le Brésil a pourtant signée. Elle garantit normalement le droit au consentement libre, préalable et informé, qui permet aux communautés autochtones…
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Auteur: Sharon Houri