Étude : l’eau de pluie est devenue nocive pour la santé


Une récente étude publiée dans la revue Environmental Science & Technology[1] par des chercheurs de l’université de Stockholm et de l’école polytechnique de Zurich, a révélé que les produits chimiques « perfluoroakyles » et « polyfluoralkyles » (PFAS), autrement appelées « produits chimiques éternels » ont atteint un niveau tel de concentration dans les rivières, océans et sols, qu’on les retrouve désormais dans l’eau de pluie et dans la neige. Non sans risque pour la santé humaine et l’environnement, ces substances toxiques, qui appartiennent à une famille chimique composées de plus 9000 sous-produits hautement persistants dans la nature, sont régulièrement associés à de nombreux problèmes de santé et maladies graves. Alors que les limites fixées pour garantir la protection de la santé humaine et de l’environnement ont déjà été dépassées, il est essentiel d’adopter un moratoire ambitieux visant à assurer leur interdiction générale à échelle mondiale. Explications.

Après avoir mené des recherches au cours de la dernière décennie sur la présence et le transports des PFAS (Substances perfluoroalkylées) dans notre environnement, les chercheurs de l’université de Stockholm et de l’ETH Zurich ont récemment découvert que l’eau de pluie et la neige contenaient un niveau dangereux de ces substances toxiques. Plus alarmant, ils ont découvert qu’elles étaient bien plus dangereuses pour la santé que ce qu’indiquaient les études précédentes[1].

Rain – Flickr

Alors que ces 20 dernières années, les fabricants ont progressivement éliminé certains types de PFAS particulièrement nocifs pour la santé humaine, la concentration de ces substances dans l’atmosphère reste bien trop élevée, rendant l’eau de pluie impropre à la consommation.

Selon les auteurs de l’étude, le principal problème posé par ces produits chimiques hautement toxiques est leur persistance dans le temps. En effet, les PFAS se dégradent très difficilement dans l’environnement, et sont très mobiles dans l’eau. Ainsi, une fois libérés par nos émissions industrielles, par nos eaux usées ou par la pollution liée à la fabrication et l’utilisation des emballages de nos produits de consommation, ils ont tendance à pénétrer l’eau, l’air et nos sols pendant de très longues périodes[2].

À cet égard, les chercheurs ont révélé que la transmission des PFAS dans l’atmosphère s’expliquait principalement par la présence de minuscules particules transportées par les embruns marins…

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Auteur: William Druet