Étudiant-es étrangers/ères extra-communautaires : la face silencieuse des politiques migratoires

Que ce soit sous l’angle des politiques migratoires ou de l’enseignement supérieur, on parle peu des étudiant-es étrangers/ères extra-communautaires (autrement dit venant de pays non-européens). Et pour cause : comme le montre Thierry Labica dans cet article, le traitement qui leur est réservé pour accéder aux études universitaires en France relève de la maltraitance organisée et rend difficile, pour celles et ceux qui parviennent à franchir tous les obstacles institutionnels, d’accomplir dans de bonnes conditions leurs études.

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A l’heure où se prépare un énième projet de loi sur l’immigration, on a souhaité attirer l’attention sur certains aspects du traitement réservé aux étudiant-es extra-communautaires qui souhaitent poursuivre leurs études en France. Tout en s’appuyant sur des analyses déjà existantes, le propos s’est intéressé à ce qu’une partie au moins de la littérature institutionnelle la plus récente a eu à proposer sur ce sujet.

Sur cette base, on a voulu observer et caractériser la contradiction à laquelle cette jeunesse fait face, entre xénophobie officielle et promotion fébrile d’un marché des formations de l’enseignement supérieur. Ceci donnera l’occasion, entre autres, de comprendre qui sont les « influenceurs » qui ont le plus sûrement œuvré à la prospérité du « sentiment anti-français » sur le continent africain ces dernières années.

L’enseignement supérieur français et la mobilité étudiante internationale

Chaque année, nombre d’étudiant-es étrangers/ères hors UE candidatent pour poursuivre leurs études dans l’enseignement supérieur (ES) français. Sur son site, Campus France (l’agence chargée, depuis 2010, de promouvoir l’ES à l’étranger), se flatte d’une attractivité non-démentie de la France avec 365 000 étudiant-es étrangers/ères en 2022, soit une augmentation de 18% en cinq ans.

Ce triomphalisme convenu est cependant peu…

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Auteur: redaction