Europe : écosystèmes aquatiques mal protégés, des droits pour les sauver ?


Selon l’Agence Européenne pour l’Environnement, seulement 40% des eaux de surface sont en « bon état écologique » en Europe. En plus d’être peu respectée, la Directive cadre sur l’eau ne serait donc plus pertinente écologiquement pour préserver de façon efficace et effective les écosystèmes aquatiques. C’est pourquoi GARN Europe (Global Allliance for the Rights of Nature) propose une directive novatrice, qui inclut notamment la protection des glaciers et la reconnaissance de la valeur intrinsèque des écosystèmes. Zoom sur ce projet.

Le réseau européen pour les droits de la Nature (GARN Europe) a présenté, samedi 04 septembre, lors de son forum pour les droits des écosystèmes aquatiques européens son projet de directive en vue d’un renforcement des objectifs communautaires concernant la politique communautaire dans le domaine de l’eau, prévus dans la directive 2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2000.

Ce projet de directive a été présenté en fin de journée, après que les verdicts des cinq cas emblématiques présentés par le tribunal européen en défense des écosystèmes aquatiques aient été rendus. De nombreuses personnalités étaient également présentes, tout au long de la journée, pour débattre autour de quatre panels sur la thématique du cycle de l’eau : l’impact sur dérèglement climatique sur les glaciers, la pollution de l’eau, la restauration de la continuité écologique, et l’écocide. 

Le constat est sans appel. Avec seulement 40% des eaux de surface en « bon état écologique » (selon l’Agence Européenne pour l’Environnement), la santé des populations qui en dépendent et celle des écosystèmes aquatiques européens ne cesse de se dégrader. Cette situation dramatique est le résultat d’un double échec de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE). Les verdicts rendus par les juges de ce tribunal européen – fictif – n’ont fait que confirmer ce constat :  en plus d’être peu respectée, la DCE ne serait plus pertinente écologiquement pour préserver de façon efficace et effective les écosystèmes aquatiques. 

Par exemple, alors que le réchauffement climatique global se fait de plus en plus pressant, la DCE ne prend pas en compte la nécessaire protection des glaciers, qui sont la source de nos écosystèmes aquatiques. Si les glaciers disparaissent, c’est l’ensemble du cycle de l’eau et de la vie qui sont bouleversés. Or les scientifiques prévoient déjà que, si rien n’est fait pour réduire considérablement les…

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Auteur: Camille Bouko-levy