Européennes : à gauche, deux salles, deux ambiances

Les uns souhaitent s’appuyer sur les scores des européennes pour justifier un rééquilibrage des forces. Les autres accusent les premiers de remettre en question le niveau de radicalité de l’union. Pourtant, la promesse était belle. En partant divisées aux européennes, les familles de gauche allaient mener campagne sans s’invectiver, renforcer leurs électorats respectifs et faire élire plus d’eurodéputés.

Les tenants de cette stratégie expliquaient calmement qu’au lendemain du scrutin tout le monde se retrouverait pour construire les fondations d’un rassemblement renforcé, écrire un programme commun, réfléchir au mode de désignation du candidat qui se présenterait sous les couleurs de la gauche unie en 2027. La promesse était belle… mais elle s’est écroulée face à la réalité.


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Fin mars, devant l’Association des journalistes parlementaires, le sénateur écologiste Yannick Jadot déclarait : « Si nous voulons nous donner une perspective de victoire en 2027, ça doit se faire sur un projet beaucoup plus équilibré […]. Et, de fait, ça ne peut pas être le programme de la Nupes, qui était très largement le programme insoumis de la présidentielle. » Deux jours plus tard sur Franceinfo, la tête de liste du Parti socialiste, Raphaël Glucksmann, affirmait : « Il faudra une union de la gauche après ces élections, mais ça ne sera pas sur la ligne de Jean-Luc Mélenchon. Et ces élections doivent permettre de trancher. »

Glucksmann fait figure de candidat d’une gauche de compromis contre une gauche qui revendique la conflictualité.

Les appareils politiques sont accros aux sondages. Et les socialistes se réjouissent du score potentiel de leur tête de liste, loin…

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Auteur: Lucas Sarafian