Les stratégies sont fixées, les calendriers décidés, les programmes arrêtés. Dans les états-majors de toutes les gauches, le sujet d’une liste unique pour les européennes n’est plus un sujet de discussion. Et ce, depuis de nombreuses semaines. Écologistes, communistes et socialistes partiront dans leur coin. Même les insoumis, premiers défenseurs de l’union à chaque élection, ont bien été obligés de le reconnaître dans le texte stratégique adopté lors de leur dernière assemblée représentative le 16 décembre. Mais en ce moment, certains repensent à l’hypothèse d’une liste unitaire. La raison ? Face à la loi immigration, toutes les gauches ont fait bloc.
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Tribunes publiées dans la presse, meetings, motion de rejet : la gauche a semblé avoir oublié la fracture provoquée par la position des LFI sur les attaques du Hamas en octobre et les tweets à répétition de Jean-Luc Mélenchon. L’adoption le 19 décembre par le Parlement de ce texte ultra droitisé en commission mixte paritaire (CMP) aurait pu fermer la parenthèse unitaire. Le contraire s’est produit. Toutes les gauches ont continué d’occuper le terrain médiatique pour partager en substance la même analyse : les droites se sont coalisées et Emmanuel Macron a permis une « victoire idéologique » à Marine Le Pen.
Grandes manœuvres et brèche ouverte
Pour les insoumis, la séquence qui s’est jouée est capitale pour construire le bloc de gauche qui fera face au mur de la droite radicale en 2027. « À l’heure où le macronisme reprend les mots de l’extrême droite au point où on se demande si Jordan Bardella…
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Auteur: Lucas Sarafian