L’air du temps est à droite
À Strasbourg (1), le curseur s’est comme prévu déplacé vers la droite. Le Parti populaire européen et les Socialistes et démocrates conservent, certes, leur statut prééminent – regroupant à eux seuls près de 45 % des sièges. Mais le recul sévère du groupe réputé centriste de Renew – celui des macronistes – et celui des Verts européens, joints à la stagnation de la Gauche unitaire européenne, laissent le champ libre à une consolidation de l’extrême droite.
Siège officiel du Parlement européen.
Cette extrême droite est pour l’instant divisée, mais elle compte pour près d’un quart de l’assemblée qui vient d’être élue. Elle dispose ainsi d’une solide minorité de blocage, que la gauche « radicale » européenne ne peut plus guère assumer à elle seule, malgré des scores remarqués du Parti du travail en Wallonie et à Bruxelles. En France, pour la troisième fois, le parti de Marine Le Pen arrive en tête du scrutin européen. Mais, à la différence des consultations précédentes, il surclasse ses concurrents, de droite comme de gauche. Les résultats définitifs sont sans appel.
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Pour la première fois dans l’histoire démocratique de la France, l’extrême droite devient la première force du pays. Si l’on s’en tient aux seuls scrutins européens, on constate qu’elle attire aujourd’hui près de quatre votants sur dix.
La grande revanche des extrêmes droites
Le RN à lui seul est en tête dans la quasi-totalité des départements,…
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Auteur: Roger Martelli