Européennes : une campagne atone, à l’image du désintérêt des Français

Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Les candidats aux élections européennes auraient-ils fait fi de ce proverbe ? C’est en tout cas ce qui transparaît, à moins d’un mois des élections européennes où s’affronteront 23 listes françaises. À moins d’un mois du scrutin, l’ensemble des programmes n’a toujours pas été rendu public, et la campagne se fait plus que timide. « Du côté des électeurs, peu de messages politiques sont parvenus » souligne Philippe Breton, politologue et directeur de l’Observatoire de la vie politique en Alsace. Et pour cause. Bienheureux celui ou celle qui se montrerait capable d’identifier les idées fortes et les principaux enjeux qui se dégagent de cette campagne.

Il y a une désidéologisation dans le fait que le nombre d’idées se réduit dans le débat.

O. Rouquan

Ce constat s’est largement confirmé le 5 mai dernier, sur le plateau de RTL, où s’opposaient les sept principaux candidats – Jordan Bardella (Rassemblement national), Valérie Hayer (Renaissance), Raphaël Glucksmann (Parti socialiste-Place publique), Manon Aubry (La France insoumise), Marie Toussaint (Les Écologistes), François-Xavier Bellamy (Les Républicains) et Marion Maréchal (Reconquête !). Entre deux invectives, et des candidats se coupant sans arrêt la parole, « on était bien en peine de dégager trois enjeux européens », asserte Philippe Breton, qui illustre son propos en prenant le cas du Rassemblement national : “Il n’y a pas de débat, pas de proposition, pas de campagne.”

Absence d’idées…

Olivier Rouquan, politologue et chercheur associé au Centre d’études et de recherches de sciences administratives et politiques (CERSA), analyse : « Il y a une désidéologisation, pas seulement au sens premier du terme d’idéologie, mais aussi dans le fait que le nombre d’idées se réduit dans le débat. »

Les Français sont donc…

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Auteur: Éléna Roney