Evaluation de la contamination des sols et de l’exposition des vers de terre aux pesticides actuellement utilisés

La diversité et la quantité de pesticides de synthèse utilisés à travers le monde est en augmentation, tout comme la surface que représente les zones traitées. La consommation globale de produits phytosanitaires a ainsi progressé de 80% entre 1990 et 2017 et se chiffre aujourd’hui à plus de 4 milliards de tonnes de substances actives par an. Il ne semble par ailleurs pas y avoir de tendance à une diminution de cette dépendance puisque les ventes en Europe sont restées constante entre 2011 et 2018. On compte aujourd’hui 479 substances actives, qui composent les plusieurs centaines de formulations phytosanitaires vendues dans l’union Européenne. Par conséquent et malgré les précautions prises pour réduire la contamination de l’environnement, leur application entraîne inévitablement un transfert par dérive de pulvérisation, volatilisation, infiltration et ruissellement des zones traitées vers des zones non cibles. Ces processus peuvent ensuite causer la contamination de l’air, du sol et de l’eau, ce qui résulte en de graves préoccupations concernant leurs effets sur les services écosystémiques fournis par le sol, les systèmes aquatiques et la faune.

Alors que la contamination de l’eau par les pesticides a été largement étudiée depuis environ 30 ans, les données sur la contamination des sols par les pesticides utilisés actuellement sont étonnamment rares. Aucune information n’est disponible sur la contamination globale des sols (incluant les zones traitées et non traitées) par les multi résidus, sauf pour la classe des néonicotinoïdes. Les animaux vivants en contact étroit avec le sol peuvent être directement exposés aux pesticides et subir leurs effets. Il a été récemment démontré que les concentrations de pesticides actuellement utilisés dans les sols agricoles traités dépassaient les repères toxicologiques pour les vers de terre ou autres invertébrés du sol dans 35 % des sites…

Auteur: nadine
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