La condition sociale d’être au chômage entraîne-t-elle une surmortalité ? C’est une question, étudiée à l’étranger, à laquelle on n’avait pas encore de réponse précise dans l’Hexagone. C’est désormais le cas. Une équipe de recherche de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), constituée d’épidémiologistes, de médecins et de sociologues, a planché sur le sujet pendant plusieurs années. Les résultats, particulièrement fiables au vu de l’importance de la cohorte étudiée (près de 200 000 personnes) et de sa précision, interpellent.
Le fait d’avoir été au chômage plus de 19 trimestres au cours de sa vie accroît de manière significative la mortalité de 28 %.
En France, le fait d’avoir été au chômage plus de 19 trimestres au cours de sa vie accroît de manière significative la mortalité. De 28 % exactement, selon les résultats obtenus par ces chercheurs et dévoilés en exclusivité par Politis. Un pourcentage qui, extrapolé en nombre d’individus, évalue, en France, à plusieurs milliers les morts par an du fait du chômage. Ce résultat est une « certitude complète » pour Pierre Meneton, l’un des chercheurs chargés de cette enquête. Il avait en effet déjà travaillé sur le sujet au milieu des années 2010.
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Le résultat auquel il était parvenu alors était très important et avait fait parler : 14 000 personnes par an décéderaient du fait du chômage. Malgré tout, cette enquête, de son propre aveu, pouvait être remise en question car elle se fondait sur une « petite » cohorte de 6 000 Français âgés de 35 à 64 ans. « Il ne s’agit évidemment que d’une estimation,…
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Auteur: Pierre Jequier-Zalc