Exclusif : des néonicotinoïdes dans nos assiettes !

Alors que les députés s’apprêtent à débattre ce 5 octobre et à voter le 6 de ce même mois sur la loi en faveur de la ré-autorisation des insecticides néonicotinoïdes, notre association publie un nouveau rapport exclusif qui montre la présence de résidus de néonicotinoïdes dans des aliments vendus en France.

Notre travail d’analyse a porté sur les données 2017 des différents plans de la DGCCRF* et ce travail montre clairement que l’exposition aux néonicotinoïdes ne concerne pas que les pollinisateurs.

En effet 10,67% des échantillons non bios dans les divers plans d’analyse de la DGCCRF en 2017 contenaient un ou plusieurs néonicotinoïdes (soit plus un échantillon sur dix !). Ce sont donc en tout 680 résidus de néonicotinoïdes qui ont été retrouvés dans 491 échantillons non bios au total. Ces chiffres concernent l’acétamipride (205 résidus), la clothianidine (18 résidus), l’imidaclopride (203 résidus), le thiaclopride (151 résidus) et le thiametoxam (103 résidus).[1]

Sur l’ensemble des échantillons contenant des résidus de néonicotinoïdes :

  • + de 16% d’échantillons non bios contenant des résidus de néonicotinoïdes viennent de productions françaises,
  • + de 31,5% de l’ensemble (155 échantillons/491) viennent des pays de l’Union européenne.

Cela montre que l’autorisation ou non des néonicotinoïdes en France et en Europe a un impact sur le contenu de nos assiettes en néonicotinoïdes et que nous y sommes toutes et tous potentiellement exposés.

Ces données montrent également qu’environ les 2/3 des échantillons contenant ces résidus viennent de l’extérieur de l’UE (31,7% des échantillons rien que pour les thés de Chine). Pour notre association, il y aurait donc lieu de changer la règlementation qui permet d’importer des résidus de pesticides sur des aliments alors…

Auteur : nadine
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