Durant mes années collégiales, j’ai travaillé à l’Observatoire astronomique de Charlevoix.
Pas si mal, comme emploi d’été : observer les planètes et les étoiles jusqu’au milieu de la nuit, discuter d’exploration spatiale avec des mordus d’astronomie, voir des enfants s’émerveiller des anneaux de Saturne.
Parmi les dizaines de nuits d’astronomie que j’ai animées, une question revenait irrévocablement :
« Est-ce qu’il y a de la vie ailleurs ? »
C’était un gros mandat, pour le cégépien que j’étais, de répondre à cette question fondamentale, articulée par les premiers philosophes, qui a transcendé le temps et les époques et qui demeure au cœur de nos réflexions rationnelles.
Je me contentais d’un simple « fort probablement », avant de renchérir avec un surprenant « et si c’est le cas, la réponse se cache ici, sur Terre, à des endroits qu’on appelle des « analogues planétaires ».
Les analogues planétaires sont des endroits sur Terre qui répliquent une ou plusieurs conditions extrêmes retrouvées sur un autre corps céleste. Par exemple, la température, la pression et la radiation solaire.
Pour des raisons techniques et financières, il n’est pas réaliste d’effectuer plusieurs missions spatiales par année, habitées ou non, d’autant plus que celles-ci s’exécutent en plusieurs années.
Or, la Terre, notre magnifique planète bleue où la vie prospère, possède des endroits extrêmes, dangereux, cruels. Ces endroits peuvent reproduire certaines conditions que l’on retrouverait dans les déserts arides de Mars ou dans l’atmosphère suffocante de Vénus.
Et si ces endroits étaient en fait des habitats, où la vie s’est développée ?
Des lacs sous la glace
Prenons l’exemple d’Europe, l’une des lunes de Jupiter, qui figure au sommet des candidates, avec Mars, dans notre quête à la vie extraterrestre. Sa surface est couverte d’une épaisse couche…
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Auteur: Daniel Fillion, Candidat au doctorat en océanographie, Université du Québec à Rimouski (UQAR)