En trente ans, les cancers chez les jeunes ont grimpé de 80%. C’est le résultat d’une étude basée sur les registres nationaux des cancers dans plus de 200 pays entre 1990 et 2019.
Le nombre de décès associés à ces cancers a augmenté de 28% sur cette période et les pays industrialisés sont particulièrement touchés. Il y avait 1,82 million de cancers déclarés chez les moins de 50 ans en 1990, il y en a 3,26 millions en 2019. Et la tendance ne fait que s’aggraver. Les chercheurs estiment que l’incidence des cancers précoces devrait encore croître de 31% d’ici 2030. Et les décès de 21%.
L’alcool et le tabagisme sont-ils uniquement responsables ? La consommation de ces produits nocifs est globalement en baisse dans les pays riches. «Ce ne seraient pas mes premières hypothèses. En revanche, les facteurs de risque environnementaux et alimentaires sont complètement crédibles, et il y en a beaucoup» explique le docteur Jean-David Zeitoun interrogé par Reporterre. Par exemple, les cancers nasopharyngés – dans la cavité nasale – augmentent fortement chez les jeunes, alors que le tabagisme diminue.
En cause, les antibiotiques, la nourriture industrielle qui détruit le microbiote ou encore les polluants qui s’attaquent à notre système respiratoire et dérèglent nos cycles hormonaux. Un véritable cocktail mortel. «On ne peut pratiquement jamais isoler une exposition à un polluant, parmi les centaines qui nous entourent, pour prouver qu’il est responsable de tel cancer» explique le médecin. «On sait que beaucoup de polluants chimiques ont des effets cancérogènes. On sait aussi qu’ils ont des effets de perturbateurs endocriniens et que de ce fait, ils ont aussi des effets cancérigènes sur les cancers hormono-dépendants.» Notamment les cancers du sein ou de la prostate qui explosent particulièrement chez les personnes de moins de 50 ans.
De même, en France, comme dans la plupart des pays développés,…
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Auteur: B