Une piste pour mettre fin à la surpopulation carcérale ? C’est ce qu’a développé le garde des Sceaux dans les colonnes du JDD ce week-end en appelant à une « politique pénale ferme, empreinte de lisibilité et de célérité […] » à l’égard « des personnes détenues de nationalité étrangère définitivement condamnées ».
Alors que le taux d‘occupation des prisons françaises ne cesse de croître, 81 599 détenus pour 62 363 places, début 2025, Gérald Darmanin indique, dans cet entretien, que « plus de 19 000 détenus » sont étrangers, prévenus et condamnés confondus, « soit 24,5 % de la population carcérale. Dans le détail, 3 068 ressortissants de l’Union européenne, 16 773 hors-UE et « 686 détenus dont on ne connaît pas la nationalité », précise-t-il.
C’est pourquoi dans une circulaire de 8 pages adressée aux procureurs et aux directeurs de prison, le ministre leur demande de pratiquer un « repérage » des détenus étrangers « éligibles » à une mesure d’éloignement du territoire français.
« C’est Gérald Darmanin le ministre de la Justice qui fait le service après-vente de Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur », observe tout d’abord Serge Slama, professeur de droit public à l’Université Grenoble-Alpes. En effet, après l’adoption des nouvelles dispositions de la loi immigration, dans une circulaire du 5 février 2024, l’ancien locataire de Beauvau avait rappelé les…
Auteur: Simon Barbarit