Extrême-droite, hors des universités !

L’affaire avait fait couler beaucoup d’encre : des étudiants mobilisés contre Parcoursup, une occupation de l’université de Montpellier et son expulsion violente par un commando d’extrême-droite mené par le doyen en personne. Nous publions cette tribune du collectif du 22 mars qui ne revient pas sur les faits mais en expose les derniers développement et enjeux judiciaires alors qu’est attendu un important arrêt de la cour d’appel de Montpellier ce 28 février.

Le 22 mars 2018, à Montpellier, contestant la mise en œuvre de la loi d’Orientation et de Réussite relative aux Etudiants et de ParcoursSup au nom du rejet de toute forme de sélection à l’entrée de l’Université, une intersyndicale emmenée par le SNESUP-FSU a tenu une réunion d’information l’après-midi dans l’amphi A de la faculté de Droit, de par sa position centrale, après en avoir obtenu l’autorisation de mise à disposition par le président de l’Université de Montpellier.

En cours d’après-midi, la réunion va se transformer en Assemblée Générale qui, à la suite d’un vote à la fois massif et très majoritaire des plus de 700 personnes présentes, décide l’occupation de l’amphi jusqu’au lendemain matin 8h où se tiendra une nouvelle AG qui se prononcera sur la proposition de blocage pendant un mois, au soutien du mouvement en cours à travers tout le pays.

Soudain, peu avant minuit, un commando de 8 à 10 personnes, quasiment tous cagoulés et armées de planches cloutées et d’un taser, a fait irruption dans l’amphi, faisant preuve d’une violence inouïe, blessant plusieurs personnes, en état de sidération, parmi la cinquantaine encore présentes.

Il s’est avéré que ce commando, à la tête duquel se trouvait, tête nue, le professeur d’histoire du droit Jean-Luc Coronel, était intervenu à l’instigation du doyen de la Faculté, Philippe Pétel.

Renvoyés les 20 et 21 mai 2021 devant le tribunal correctionnel de Montpellier pour violences commises en réunion en ce qui concerne M. Coronel et les seuls 4 membres du commando poursuivis, et pour complicité de violences commises en réunion pour M. Pétel, instigateur de l’action, et Mme Margand, compagne de M. Coronel et agent recruteur du commando, ils ont tous été reconnus coupables des infractions reprochées au terme du délibéré rendu le 2 juillet.

M. Pétel a été condamné à 18 mois de prison avec sursis et 2 ans d’interdiction de toute fonction ou emploi public, M. Coronel, déjà condamné, à 14 mois de prison dont 6 ferme…

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Auteur: dev